AFRIQUE DU SUD-FRANCE / AUJOURD’HUI ( H ) À PRETORIA Un test de croissance
Le XV de France aborde cet après-midi une nouvelle marche sur le chemin de sa reconstruction, lors de sa tournée de trois test-matches en Afrique du Sud
Traquer le Springbok, boiteux, pour engranger victoire(s) et confiance : tel est l’objectif du XV de France entame aujourd’hui (17h05, sur Canal +) à Pretoria sa tournée de trois test-matches en Afrique du Sud. De redressement, il en est encore et toujours question entre cette calamiteuse Coupe du monde 2015 et la prochaine, en 2019 au Japon, que les Bleus espèrent plus heureuse. Mais après avoir bâti les fondations et construit le premier étage de la maison bleue depuis sa prise de fonctions il y a un an et demi, le sélectionneur Guy Novès et son encadrement entendent s’atteler, sinon aux finitions, au deuxième niveau. À deux ans et demi de l’échéance nipponne, dont le compte à rebours semble véritablement lancé depuis que le tirage au sort leur a réservé, le mois dernier, une poule très corsée (Angleterre et Argentine notamment). Et si le sélectionneur fait toujours fi, devant la presse, de « l’objectif de résultats » comme visée première, préférant s’attacher au « contenu » Jules Plisson et les Bleus espèrent entamer leur tournée sud africaine de belle manière aujourd’hui. Une victoire, s’il vous plaît !
des matches et au « comportement » de ses joueurs, son adjoint JeanFrédéric Dubois a été plus direct. « C’est vrai qu’on essaie, après une période d’apprentissage et depuis qu’on sait un peu où on va dans le jeu, de passer à la vitesse supérieure.
Il faut essayer d’emmagasiner un maximum de victoires pour construire, évoluer dans le projet de jeu », a ainsi déclaré l’entraîneur des arrières. Les Springboks ? Ceux-ci sortent d’une année 2016 catastrophique, où ils ont connu huit fois en douze matches la défaite, un record. Dont deux humiliations à l’automne, face à la Nouvelle-Zélande à domicile (15-57) et en Italie (18-20).
« Au minimum une victoire »
Le XV de France n’a lui pas beaucoup plus gagné, mais a plus que rivalisé dans le même temps face aux All Blacks (19-24) et l’Australie (2325), puis pendant le dernier Tournoi des six nations en Angleterre (1619), soit les trois meilleures nations mondiales. Et si la rechute en Irlande (9-19) qui a suivi a montré le chemin restant à parcourir, il a néanmoins fini la compétition sur une bonne note face au pays de Galles (20-18), pour en retrouver le podium. Une dynamique à entretenir, donc, par « au minium une victoire » selon le voeu de Brice Dulin, membre d’un groupe étoffé de 35 joueurs où certains jeunes auront une chance à saisir (Penaud, Ducuing, Rattez, Boughanmi, Jelonch), et des revenants à ne pas rater, à des degrés divers (Plisson, R. Taofifenua, Danty).