Son combat
Sur la plage du Larvotto hier, la princesse Charlène a convié une cinquantaine de collégiens à prendre part à la journée de prévention de la noyade. Une cause portée par sa fondation
Plus que jamais, la princesse Charlène est mobilisée contre la noyade. Comme hier, au Larvotto. Elle explique son engagement dans un entretien.
Quand le professeur s’appelle Alain Bernard, le cours de sauvetage en mer prend d’emblée une tournure moins rébarbative. Le champion olympique de natation faisait partie hier matin des sportifs engagés pour une journée de prévention de la noyade portée par la Fondation Princesse Charlène. Pour apprendre à réagir quand quelqu’un est en détresse dans l’eau. Un sujet primordial pour la princesse qui est arrivée en milieu de matinée hier pour prendre part aux divers ateliers proposés à une cinquantaine de collégiens venus découvrir les gestes qui sauvent. De l’usage d’une bouée tube pour ramener une victime sur la rive au maniement du nipper-board (une planche de sauvetage), l’enseignement est professionnel au Centre de sauvetage aquatique de Monaco, que son directeur, Pierre Frolla, fait tourner depuis presque trois ans pour accueillir les élèves de la Principauté. Une volonté de la princesse Charlène pour s’inscrire « dans un programme global de l’apprentissage des gestes de premier secours». C’est une cause pour laquelle elle a choisi à nouveau de s’investir, à l’approche de la saison estivale. Interview.
Cette journée pour la prévention de la noyade est un moment particulier ? Malheureusement oui, chaque année, des dizaines de personnes perdent la vie en se noyant. Cela n’arrive pas seulement dans les zones côtières mais n’importe où, il peut avoir une vulnérabilité face à l’eau d’un lac, d’une rivière. Mais aussi dans une baignoire, notamment pour les jeunes enfants. C’est pourquoi nous avons décidé de faire ce programme, à cette période de l’année, avec la saison estivale. Bernard. Y voyez-vous un impact différent dans le processus d’apprentissage ? Je crois que ces champions donnent de l’inspiration aux enfants. Alain Bernard est une des légendes de la natation. C’est un honneur de les compter parmi les membres de ce programme, qu’il nous consacre un peu son temps. Et je vois qu’il est aussi passionné par l’enseignement qu’il apporte aux enfants. natation porté par votre fondation est proposé à travers le monde. Visezvous aujourd’hui de nouveaux pays où intervenir ? Actuellement, nous développons un projet avec le Burkina Faso. J’espère que nous pourrons l’étendre à plusieurs régions du monde, car il me semble nécessaire pour beaucoup de cas. Par exemple, en Inde l’an passé, j’étais invitée par une fondation qui oeuvre pour soutenir des enfants qui ont été abusés. Dans ce processus, souvent, on leur enseigne la natation. Car apprendre à nager leur permet de regagner confiance. Un enfant qui a été abusé ne croit plus en l’adulte, ne croit plus en personne. Une façon de leur réapprendre ce lien est de les faire évoluer dans l’eau, car l’apprentissage nécessite un contact. Et permet de reconstruire la confiance.
À La Turbie, la piscine municipale porte désormais votre nom. C’est touchant pour la nageuse professionnelle que vous avez été? Je suis fière car il m’a toujours semblé important d’être présent pour ma communauté. Cette piscine est utilisée par la population de La Turbie et nous y développons des cours aussi d’apprentissage de la natation. Alors, j’espère que les gens pourront profiter de cet endroit où il y a, en plus, une très belle vue. Et où ils sont en sécurité.