Les conséquences d’une abstention record
Avec moins de la moitié des inscrits qui se sont rendus aux urnes, la 4e circonscription n’a mécaniquement pas pu voir émerger de triangulaire
« Aujourd’hui, l’abstention a obtenu la majorité absolue », tranche le candidat EELV Laurent Lanquar-Castiel. Résumant le sentiment de bon nombre de ses rivaux, au regard des chiffres de la circonscription : 53,28 % des votants n’ont pas cru bon se déplacer aux urnes. Et dans les élections législatives plus que dans les autres scrutins, de tels taux ont des conséquences. Une faible participation limitant mécaniquement le nombre de triangulaires au second tour.
, % dans la ville de Beausoleil
Car la règle veut qu’un candidat doive obtenir un score supérieur ou égal à 12,5 % des électeurs inscrits pour se qualifier au second tour. Quand seulement 50 % des électeurs ont participé au scrutin, cela signifie qu’un candidat doit obtenir un score supérieur ou égal à 25 % des suffrages exprimés pour se qualifier pour le second tour. Mission impossible, en somme. D’autant que dans certaines communes de la circonscription, la participation Les électeurs n’ont pas été nombreux à se présenter aux bureaux de vote, influant sur l’issue du scrutin – sans le savoir, ni le vouloir. à l’élection relève de la rareté. À l’exemple de Beausoleil, où le taux d’abstention s’élève à 67, 81 %. Sur les 7 230 inscrits, 2327 voix seulement se sont exprimées. À Drap, dans la vallée du Paillon, le scénario est similaire. Même si le nombre d’habitants de la commune est deux fois moins élevé. Reste que le taux d’abstention y est de 62,87 %. Le record de participation revient en revanche à La Brigue, dans la vallée de la Roya, avec 78,48 % d’habitants venus émarger les listes électorales. Comment expliquer une telle démobilisation ? Par le fait que les gens ne croient plus foncièrement en la politique, peut-être. Par le positionnement du président Macron, dont le brouillage des pistes a pu pousser certains partis à ne pas se mobiliser, aussi. À moins – on peut l’admettre – que les citoyens n’aient toujours pas compris à quoi servent les députés. Mais la question sera de savoir si les électeurs muets s’exprimeront au second tour. Pouvant faire pencher la balance d’un côté. Ou de l’autre. Xavier Beck (LR)