SBM: la dernière année des mauvais chiffres ?
Les résultats consolidés de l’entreprise pour l’exercice 2016-2017 montrent un décrochage à nouveau de l’activité des jeux. Le secteur hôtelier lui, se maintient par rapport à l’an passé
Avec un chiffre d’affaires de 458,8 millions d’euros, les résultats de la Société des Bains de Mer sont encore moroses pour l’exercice 2016-2017. « Nous savions que les travaux allaient créer des difficultés pour la société. On en assume les conséquences », a confié mardi soir le président-délégué Jean-Luc Biamonti en présentant les résultats consolidés de la société pour 2016-2017 Le résultat opérationnel est déficitaire de 32,8 millions d’euros. Le net consolidé également (-36,4 millions d’euros contre -29,1 millions d’euros à l’exercice précédent). Perte aussi dans les résultats de Betclic Everest Group (-4,2 millions d’euros) qui subit une concurrence accrue en France. Et cette année encore, la SBM a investi 119 millions d’euros dans son chantier de Monte-Carlo. « On vient de faire les deux années les plus difficiles de la société », assure Jean-Luc Biamonti. Qui, optimiste, se voit désormais sortir de l’ornière. « Les mois d’avril
et mai 2017 sont meilleurs. Les efforts que nous faisons sont en train de payer. »
Priorité aux jeux
En détail, l’hôtellerie résiste et même progresse
par rapport à l’an passé (218,5 millions de chiffre d’affaires contre 213 millions). Effets conjugués d’une meilleure activité à l’Hôtel de Paris et au Monte-Carlo
Bay. Et d’un passage à la rémunération fixe des salariés de plusieurs établissements de restauration (plutôt qu’au service) qui s’est traduit par une hausse de 4 millions d’euros de chiffre
d’affaires. Le secteur locatif lui aussi progresse de 9%. Le chiffre d’affaires des jeux est en recul de 6 % (201,7 millions d’euros). C’est le secteur qui souffre le plus, notamment les jeux de tables (-9 %) où il y a une érosion de la clientèle. « Un décrochage sévère, estime le président sur lequel il positionne sa priorité. Beaucoup d’initiatives ont été prises pour relancer la destination Monaco, comme le dîner surréaliste dans les salons du Casino qui nous a permis de reprendre contact avec une clientèle qui ne venait plus. » En terme de fréquentation, la clientèle française reste première (21 %) suivie par les Russes (13 %), les Américains (13 %) et les Italiens (11 %). Le viseur est clairement mis sur la clientèle asiatique. Les employés de Jeux ont été formés à une technique de calcul de gains et de pertes dite « rolling », préférée par les clients asiatiques et peu pratiquée en Europe. Enfin, le partenariat avec le géant chinois Galaxy a pour vocation, aujourd’hui, de faire venir les joueurs d’Asie vers Monaco.