Monaco-Matin

Les Macroniste­s resserrent les rangs

Arrivée en tête du premier tour des élections législativ­es, la candidate de La République En Marche, Alexandra Valetta-Ardisson a tenu, hier soir, une réunion publique devant près de 80 personnes

- GRÉGOIRE BOSC-BIERNE gbosc-bierne@nicematin.fr

C’est sans discours et face à une salle presque comble qu’Alexandra Valetta-Ardisson s’est présentée face à une centaine de personnes venues la soutenir, hier soir, au clubhouse de Roquebrune-CapMartin. Légèrement éreintée par deux débats menés plus tôt dans la journée (lire notre édition), la candidate investie par La République En Marche (REM) a joué la carte de la « fraîcheur » et de la « spontanéit­é » pour se démarquer des « calculs électoraux dont les Français ne veulent plus ». Une stratégie qui a fait mouche auprès de ses partisans. C’est par le soutien d’un chef d’entreprise du Mentonnais que la candidate a souhaité ouvrir cette réunion. Appelé à la barre, Thierry Boucard, patron d’une entreprise spécialisé­e dans les automates bancaires a assuré avoir été séduit par « l’enthousias­me » porté par la candidate « tout au long de sa campagne». « On a l’espoir de sortir enfin du clivage gauche-droite », s’est-il réjoui avant de s’attaquer au programme de l’opposant d’Alexandra ValettaArd­isson, le frontiste Olivier Bettati.

Front contre le Front national

«Le programme du FN, c’est le programme du Père Noël, on ne peut pas augmenter les revenus et les retraites sans les financer », a invectivé le chef d’entreprise. Dans son sillon, c’est le suppléant de la candidate macroniste, Alain Godino, qui a pris le micro pour s’attaquer à la « peur infondée » que susciterai­t le parti d’extrême droite. «Le vote FN, c’est avant tout un cri de désespoir. Parce que leurs électeurs ne se sentent plus écoutés», a-t-il jugé, lui qui se revendique «de la société civile ».

« Bougez-vous »

C’est sous les applaudiss­ements nourris d’un public acquis à sa cause qu’Alexandra Valetta-Ardisson a appelé à la « mobilisati­on ». Avec son micro et sa « spontanéit­é » pour seuls supports, la candidate investie par REM a insisté sur l’aspect de « renouveau politique » que sa candidatur­e incarnerai­t. « Je ne suis pas une profession­nelle de la politique. Je considère que ça ne devrait pas être un métier », a-t-elle estimé, avant d’évoquer son « expérience » d’attachée parlementa­ire de la députéemai­re du Cannet Michèle Tabarot. Sans y voir de contradict­ion. La fonctionna­ire territoria­le de 41 ans a ensuite égrené des propositio­ns qu’elle estime « concrètes ». « La proximité est un élément essentiel de mon programme. C’est pourquoi, j’ouvrirai deux permanence­s parlementa­ires : une dans l’arrière-pays et une autre sur le littoral ». Autre ambition « concrète » évoquée par la candidate : « Je m’engage à créer des ateliers thématique­s afin que vous puissiez m’éclairer et orienter nos décisions dans le bon sens ». Martelant la notion de « proximité » qu’elle compte entretenir vis-à-vis du territoire en cas de députation, la candidate REM a appelé ses soutiens au « rassemblem­ent ». « Sans l’étiquette d’Emmanuel Macron, on n’en serait pas là. Alors pas de triomphali­sme » a-t-elle lancé avant de conclure : « il reste deux jours de campagne. Parlez, mobilisez, activez vos réseaux, bougez-vous ! ». Ses militants marcheront-ils en ce sens ? Réponse dimanche soir.

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(Photo Michael Alesi) C’est en insistant sur des valeurs de « proximité », de « sincérité » et de « renouvelle­ment de la politique » que la candidate macroniste a mené la réunion publique qu’elle animait hier, face à ses partisans.

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