La route du tunnel de Tende sera bien fermée provisoirement
Ça vient de tomber: comme on pouvait le présager, la RD6204 va fermer trois jours en début de semaine prochaine, afin de consolider le dangereux mur de soutènement. Une procédure judiciaire a été engagée en Italie par le procureur de Cuneo en raisons de l’existence de malfaçons dans la construction du tunnel. Sur demande du préfet, et après accord du procureur de Nice, des experts ont été envoyés sur le site afin de procéder aux vérifications nécessaires. Ces expertises ont mis en lumière l’existence d’une fissuration grave entraînant l’instabilité du mur de soutènement d’un ouvrage à proximité du tunnel. Sur la base de ces analyses, le préfet des Alpes-Maritimes a demandé au président du conseil départemental de réaliser des travaux de renforcement du mur. Le président ayant accepté, les travaux débuteront aujourd’hui. Il sera procédé à la pose de 80 blocs et de 200 mètres cubes de remblais. Ces travaux occasionneront la fermeture de la route pendant le délai strictement nécessaire, soit trois jours, du lundi 19 au jeudi 22 juin.
Déjà alerté par le Département
De son côté, le président du conseil départemental Eric Ciotti, qui avait alerté depuis le 7 novembre 2016 le secrétaire d’État en charge des transports de l’époque, Alain Vidalies, « des doutes que le Conseil départemental nourrissait à l’égard des techniques mises en oeuvre pour ce chantier », indique-t-il. Il ajoute que, suite à sa demande, un suivi technique de ces travaux a été réalisé par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement. Il « a confirmé malheureusement ces interrogations ». « Compte tenu des capacités techniques et de réactivité du Conseil départemental, le préfet m’a demandé d’intervenir en urgence sur cette portion de route départementale, qui est, dans le cadre des travaux du tunnel non plus de la responsabilité du Département mais régie par un traité international franco-italien», écritil. Du fait de l’urgence, le Département interviendra donc «à titre exceptionnel, à frais avancés, bien que ce ne soit nullement de sa responsabilité». Les services ont commencé dès aujourd’hui à sécuriser la voie conformément à la demande du préfet.