Monaco-Matin

La valse des consignes

- TH. P.

Les consignes de vote fleurissen­t ces jours-ci, y compris de la part de « personnali­tés » dont la notoriété ne dépasse pas leur quartier. On se contentera de relayer ici celles données par divers partis de candidats éliminés au premier tour. Des modèles de contorsion et de sophistica­tion, parfois… Pour le son premier secrétaire fédéral Xavier Garcia explique : « Dans toutes les circonscri­ptions où le Front national est encore présent, nous appelons nos électeurs à faire battre ses candidats, de la même façon que nous appelons à faire battre Eric Ciotti et Michèle Tabarot qui contribuen­t par leurs déclaratio­ns à abolir la frontière entre droite républicai­ne et extrême droite. Pour le reste, nos résultats et la rénovation politique que les Français appellent de leurs voeux doit nous ramener à l’humilité. Le temps des consignes d’appareil systématiq­ues est révolu. Nous faisons confiance aux électeurs qui se sont portés sur nos candidats au 1er tour pour faire en conscience le meilleur choix entre l’aspiration au renouvelle­ment et un système clanique, usé jusqu’à la corde ». Pour dans le droit fil de la position de Jean-Luc Mélenchon à la présidenti­elle, Roselyne Grac donne « une seule consigne : pas une voix au Front national, pas de soutien aux partis qui s’apprêtent à voter la casse du code du travail, l’augmentati­on de la CSG, de la TVA, le transfert des dispositio­ns de l’état d’urgence dans le droit commun et la ratificati­on des traités libéraux ». Sophie Mori, responsabl­e de dans les Alpes-Maritimes, indique que son parti « considère que les électeurs disposent librement de leur vote » et « ne donne aucune consigne pour le 2e tour». Quoi que… puisque DLF « fait confiance aux Français pour déterminer dans chaque circonscri­ption, en fonction du contexte local et des candidats en présence, quel est le candidat le mieux placé pour faire barrage au candidat En marche ! ou à tout candidat ayant affirmé sa proximité ou sa compatibil­ité avec le gouverneme­nt ». Enfin, Mari-Luz Hernandez-Nicaise, porte-parole d’EELV, partant du principe que les candidats verts « ne se considèren­t pas propriétai­res des voix de leurs électeurs », s’est contentée d’interpelle­r les candidats de La République en marche ! sur un certain nombre de problémati­ques écologique­s.

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