Monaco-Matin

Une histoire vraie

Avant de tourner la page, replongez-vous dans une saison qui fera date

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La couverture devrait nous tenir chaud pendant un bon moment. Elle est sublime. Jetez un oeil. Cyprien en lévitation, Koziello en transe, Plea en joie, Balotelli en héros. L’image est forte. Le reste l’est tout autant. La saison est racontée de l’intérieur. C’est tellement bien fait qu’on sent battre les coeurs. Le livre s’ouvre par le départ de Puel et l’arrivée de Favre. C’est-à-dire par le début. On garde le meilleur pour la fin. Deux passages sont à ne manquer sous aucun prétexte : le mercato expliqué par Julien Fournier et l’arrivée de Balotelli salué par Ben Arfa. « OGC Nice, 2016-2017, les coulisses d’une saison historique » se lit comme un roman. Sauf que tout est vrai. L’auteur n’a pas eu besoin de maquiller les faits. La vérité est si belle toute nue. 41 ans après, le Gym est remonté sur le podium du championna­t de France. Laurent Oreggia n’était pas né en 1976. Le pauvre, il n’a jamais vu jouer Baratelli, Katalinski, Huck, Jouve, Guillou ou Bjekovic. Il tient aujourd’hui sa nouvelle génération dorée. Avant, c’était son père, Michel, qui écrivait des bibles sur le Gym. Pour le fiston aussi, le foot est une religion. Laurent Oreggia est du sérail. Depuis 2013, il est directeur des médias à l’OGCN. Il pilote le site du club, le programme, la web tv, les écrans géants, les réseaux sociaux. Bref, tout ce qui va à 200 à l’heure. Comme les infos. C’est un pilote de F1 avec une vraie plume. Ce Niçois de 39 ans a le Gym dans le sang. C’est pour ça qu’il s’entend si bien avec Virginie Rossetti, qui, elle, dirige la communicat­ion. Avec eux, la voix du club est à l’abri d’une extinction. Petit, Laurent Oreggia montait au Ray et vénérait Daniel Bravo. Fin des années 90, il devait entrer à l’OGCN pour lancer le site du club. Son rêve. Ça ne s’est pas fait. À l’époque (celle de Sensi), les décideurs ne prenaient que des mauvaises décisions. Du coup, il a ‘‘signé’’ à l’OM. Il y a quatre ans, il a démissionn­é pour son club de coeur : le Gym. 128 pages plus tard, on se dit qu’il a bien fait. Avec ce récit, Laurent Oreggia souhaitait laisser une trace. Il laisse bien plus. Une histoire commencée dans les larmes et finie dans le bonheur. Plus qu’un livre, un bout d’éternité. Un conseil : dévorezle tout chaud, c’est encore meilleur.

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