Monaco-Matin

MONTE-CARLO FIGHTING TROPHY / VENDREDI  JUIN, H AU LOUIS-II « J’ai peur de dégun »

Fabrice Aurieng affrontera l’Ukrainien Roman Kryklia pour le combat phare du MCFT. Le Réunionnai­s, de retour de blessure, s’avance sans la moindre crainte face à un gros client

- RECUEILLI PAR C. ROUX

Fabrice Aurieng n’a pas l’intention de raccrocher les gants. A 35 ans, le colosse réunionnai­s de 110 kg a encore des combats à mener. Le prochain aura les honneurs de la Principaut­é et du Monte-Carlo Fighting Trophy. Le 30 juin, « Big Boy » pointera au Louis-II avec la ferme intention de se payer l’Ukrainien Kryklia, au terme d’un duel de gros bras. Une soirée de gala où le Marseillai­s d’adoption, tête de gondole du rendez-vous monégasque, déboulera le couteau entre les dents. En jeu, le gain de la Coupe du Prince et l’une des ceintures du MCFT.

Fabrice, comment abordez-vous ce combat ? Je reviens de blessure. Mon genou m’a lâché en novembre lors d’un combat à Marseille (pour le titre mondial WKN K-rules +  kg) contre le Tchèque Hutnik). J’ai eu quatre à cinq mois d’arrêt. J’ai pris du poids, je suis encore un peu enveloppé, mais je peux te dire que ça va vite et que ça frappe fort à l’entraîneme­nt. Je suis prêt. Je ne boxerais pas si ce n’était pas le cas. Ce sera ma première à Monaco mais je la prépare comme mes autres combats. Même si je prends quelques jours de repos après la naissance de ma troisième fille.

Quel regard portez-vous sur Roman Kryklia ? Ce ne sera pas un match facile ou arrangé comme on peut en voir à la télé. C’est un sport où il faut lever les poings et y aller. Moi, j’ai peur de dégun. J’en ai rien à cirer de comment il s’appelle. Je reviens de blessure mais je n’aurais rien à perdre, même s’il est grand (m,  kg), élégant, incisif et que tout le monde le craint. Je ne cherche pas le KO. Je suis un gros technicien. Je ne sais pas comment je fais, d’ailleurs, pour mettre des KO ( en  combats).

On vous attend revanchard après votre échec, en novembre, dans la conquête de votre premier titre mondial en kick-boxing… Je suis rancunier fois vingt que ce soit sur le ring ou dans ma vie perso et affective. Revanchard ? Oui, je suis un mec très malin qui va combattre avec ses armes. Aurieng est plus sur la phase descendant­e de sa carrière mais il est motivé à %. J’ai un rêve (gagner un titre mondial en kick, son troisième après les deux gagnés en boxe française). Une fois que je l’aurai réalisé, j’arrêterai peut-être ma carrière. Je n’ai pas envie de combattre toute ma vie. Tu sais, la boxe, ce n’est pas moi qui l’aime, c’est elle qui m’aime. Si je suis une machine sur le ring, c’est dû à mon enfance difficile.

Percevez-vous Monaco comme un tremplin en vue d’un nouveau combat pour le titre mondial, promis à l’une de vos filles ? Oui parce que ma famille est une grosse motivation. Combattre pour elle me tient à coeur.

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(Photo Roland Grunchec) Aurieng est un combattant de caractère. Malgré vos  ans, vous paraissez loin de la retraite…

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