Le scrutin pratique
Quoi qu’il arrive dimanche, les sourires seront XXL et les larmes particulièrement amères. Car les résultats du premier tour, dans notre département, laissent présager un dénouement étouffant, au paroxysme du suspense. Dans cinq voire six circonscriptions sur neuf, les duels ultimes pourraient en effet se dénouer dans un mouchoir. Un enjeu de nature, peut-être, à étoffer une participation famélique dimanche dernier (47 % de votants à peine). Quelle que soit l’orientation donnée par les électeurs, le bataillon des députés azuréens se trouvera profondément chamboulé à l’ouverture de la session parlementaire, le mardi 27 juin. Dès le départ, les sortants Charles-Ange Ginésy, JeanClaude Guibal, Lionnel Luca et Jean Leonetti ne s’étant pas représentés, on savait que renouvellement il y aurait. Mais l’élan en faveur de La République en marche ! a accéléré le mouvement, précipitant dès le premier tour la chute du député UDI niçois Rudy Salles, qui siégeait depuis 1988.
Le symbole Ciotti
Trois autres députés LR, qu’on pensait pourtant solidement installés, sont sous la menace d’un sort identique : Bernard Brochand et Michèle Tabarot dans le bassin cannois, Eric Ciotti à Nice. Le président du Département a réussi le meilleur score des candidats Les Républicains au premier tour, sans que cela constitue une assurance tous risques pour le second. En marche! a mené une bataille farouche contre lui et rêve de la 1re circonscription comme d’une prise de guerre plus symbolique que d’autres… Demain soir, l’hégémonie absolue de la droite républicaine sur les Alpes-Maritimes aura en tout cas vécu. Reste à savoir si elle sera remplacée par une mainmise macroniste ou par une représentation à deux têtes, LR - REM. Sortants ou pas, les candidats LR en difficulté misent sur la remobilisation d’un électorat sonné et dispersé pour endiguer la vague macroniste. Olivier Bettati, dans la 4e circonscription, paraît, quant à lui, être le seul candidat à pouvoir tirer l’épingle FN du jeu, sans illusions excessives toutefois.
La fin d’un marathon à rebondissements
Pour ceux – sait-on jamais – qui auraient aussi voté aux primaires de droite et du PS, ce second acte législatif conclura un marathon électoral de huit tours, follement fécond en rebondissements. Loïc Dombreval et Cédric Roussel, qui ont de sérieuses chances d’être élus députés demain, le mesurent mieux que quiconque, eux qui ont été investis par La République en marche ! quasiment à la dernière minute… Pour le second tour des législatives, ce dimanche, les bureaux de vote seront ouverts de h à h dans la quasi-totalité des communes azuréennes. La fermeture n’interviendra cependant qu’à h dans les seize villes suivantes : Antibes, Cagnessur-Mer, Cannes, Le Cannet, Grasse, Mandelieu, Menton, Mouans-Sartoux, Mougins, Nice, SaintAndré-de-la-Roche, Saint-Laurent-du-Var, Valbonne, Vallauris, Vence et Villeneuve-Loubet. Il n’est pas obligatoire de présenter sa carte d’électeur pour voter. Il faut en revanche être inscrit sur les listes électorales et pouvoir justifier de son identité au moyen d’une carte nationale d’identité, d’un passeport, permis de conduire ou d’une carte Vitale avec photo.
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