Mieux diagnostiquer les maladies du foie gras
Le Dr Rodolphe Anty a participé à la dernière cérémonie de remise des prix de l’appel à projets santé du conseil départemental 06. Il a collaboré à la constitution d’un dossier visant à l’acquisition d’une machine, un nouveau FibroScan, qui permettra d’identifier des lésions hépatiques. Pour comprendre, il faut savoir qu’il existe des pathologies du foie liées à des facteurs environnementaux, on les appelle les maladies du foie gras non alcoolique (ou NASH de l’acronyme en anglais NonAlcoholic SteatoHepatitis). « Lorsque l’on réalise une biopsie du foie, il est gras, enflammé, parfois fibreux parce qu’il est irrité par un surpoids ou une insulino-résistance. On estime que 20 à 25 % de la population auraient une maladie du foie gras. C’est lorsqu’il est gras et qu’il y a présence d’une inflammation qu’on parle de NASH, souligne le Dr Anty. Or, cela peut évoluer vers des fibroses ou des cirrhoses. Pour poser le diagnostic, il faut donc connaître l’état du foie. Le nouveau FibroScan que le pôle digestif du CHU de Nice va acquérir grâce au financement du Département va le faciliter et surtout permettre de diminuer les biopsies du foie. » Cet appareil innovant fonctionne par ultrasons. En traversant le foie, on connaîtra sa constitution : la présence et la sévérité de la fibrose (« cicatrices » hépatiques) et de la stéatose (gras) seront évaluées. S’il est dur, c’est qu’il est fibreux, il y a donc risque de complications (cirrhose notamment). « La prise en charge pourra donc être calquée sur le diagnostic. La machine sera aussi utilisée pour aider à surveiller l’éventuelle apparition de cancer du foie chez ces patients à risques ».