Monaco-Matin

« On va faire une équipe offensive »

Questions à Eric Roy, coach de la sélection française et ancien entraîneur du Gym

- RECUEILLI PAR C.R.

Eric Roy va troquer son costume de consultant pour retrouver celui de coach. Le temps du match des légendes, ce soir, l’ancien entraîneur du Gym (-) sera chargé de mener les Bleus face aux voisins italiens (et pourrait même jouer quelques minutes). Une pige de prestige et symbolique pour ce pur N issart, amoureux de sa région et marqué par les images du  juillet. Eric, un Niçois à la tête des Bleus, c’est un joli symbole… C’est Henri (Emile) et Manu (Piumi) qui m’ont appelé et on ne peut pas refuser d’entraîner l’équipe de France. Etre là, oui, c’est forcément un symbole et un devoir. Malgré ça, je n’oublie pas que le match est un prétexte et qu’on est surtout présent pour la solidarité, être ensemble et commémorer cette tragédie.

Malgré l’émotion, il y aura quand même de l’enjeu ? Bien sûr, il y a aura un France Italie à jouer et il y a toujours de la rivalité. Les joueurs se connaissen­t bien. J’essaierai de mettre tout ça en musique, sans pression. Ce dont j’ai envie, c’est que les joueurs s’amusent et donnent du plaisir aux gens. Déjà une idée de votre onze ? Pour certains ce ne sera pas évident. Ils ont arrêté depuis dix ou quinze ans. Je pense qu’on va leur faire passer quelques tests physiques (rire). J’ai l’impression que l’équipe italienne est plus jeune, avec des joueurs qui ont arrêté leur carrière il y a un ou deux ans. Ce sont toujours des malins ces Italiens (sourire). On va essayer de faire parler notre expérience. On va faire une équipe offensive et essayer de marquer des buts.

Vous n’avez plus entraîné depuis . On imagine que le terrain vous manque… Oui, ça me manque. L’aventure humaine me manque, comme l’adrénaline issue de la préparatio­n d’un match ou le fait de gérer des mecs pour leur apporter quelque chose. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur après avoir aidé Nice à se maintenir en . Cela m’a pris entre trois et quatre ans. C’est long. Cette formation m’a mis un petit peu de côté mais depuis un an et demi et l’obtention de mon diplôme j’ai eu quelques touches. Il y a eu Lille, Lorient, le Standard de Liège puis Saint-Etienne dernièreme­nt. Ça n’a pas abouti par un contrat mais je ne désespère pas.

Pourquoi ces contacts n’ont jamais débouché sur quelque chose de concret ? Si ça n’a pas fonctionné, c’est tout simplement parce qu’il y a de la concurrenc­e et que c’est un entraîneur plus expériment­é qui a été choisi. Celui qui donnait le plus de garanties et le plus de tranquilli­té aux dirigeants. Aujourd’hui, mon gros point faible, c’est de ne pas avoir entraîné depuis quelques années. Pour les gens, je reste un coach qui manque d’expérience alors que je considère que j’en ai autant que certains. Surtout après avoir entraîné dans ma ville, où j’ai eu plus de responsabi­lités et de pression. J’aimerais écrire une autre page de ma carrière.

Dès la saison prochaine ? Tout est envisageab­le. J’ai de grandes ambitions et une motivation. Je dois juste rencontrer la bonne personne, le dirigeant courageux.

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