Les Bleus redonnent le sourire à Nice
Bouquet final d’une journée émouvante, les glorieux anciens joueurs français des années 90et 2000 ont battu leurs homologues italiens (4-1) lors d’un hommage aux 86 victimes de l’attentat du 14-Juillet
Ce n’est pas la première fois que l’Allianz Riviera se drape dans l’émotion. En août dernier, un mois après le terrible attentat de la Promenade des Anglais qui avait fauché 86 vies, l’OGC Nice ouvrait sa saison de Ligue 1 sous le signe du recueillement. C’était contre Rennes. Les larmes n’avaient pas encore totalement séché et le Gym n’était pas encore tout à fait cette formidable machine à plaisir. Hier, le deuil avait parcouru un peu plus de chemin en onze mois mais l’écrin azuréen était toujours là pour rassembler. Le football, comme le sport en général, a une vertu thérapeutique inégalable. Celle de redonner le sourire. De s’évader. De penser à autre chose. D’oublier. Un peu. Hier, en l’espace de trois heures, les disparus du 14-juillet étaient avec nous. Parmi nous. Des anges venus assister à deux rencontres de football. Il y avait le volet local avec cette levée de rideau très azuréenne entre la Selecioun et l’AS Cannes. Ensuite, c’était le temps des Champions du monde. Ceux qui ont enivré notre 12 juillet 1998 contre le Brésil. Youri Djorkaeff, Emmanuel Petit, Laurent Blanc, Vincent Candela, David Trezeguet. Les garçons de « France 98 », accompagnés par d’anciens internationaux, s’étaient donc donné rendez-vous à Nice pour la bonne cause puisque 100 000 euros ont été reversés à l’association « Promenade des anges », qui vient en aide aux victimes et à leurs familles par le CIF (Club des Internationaux de Football, organisateur du match, NDLA).
Ola, Marseillaise et minute de silence
Hier, des enfants - trop jeunes lors de l’épopée française – ont pu voir de leurs yeux un pan de l’histoire du sport français souvent raconté par leurs parents. Ce match avait aussi la vocation de rassembler le peuple niçois. D’avoir une pensée particulière pour les 86 anges partis l’été dernier. Pour se rapprocher d’eux, l’avant-match a été très intense. Un « Nissa la bella » parfaitement joué par l’orchestre suivi d’une minute de silence intense, profonde, solennelle, émouvante. 86 ballons blancs ont ensuite été lâchés, un par victime. Juste avant de se lancer dans 90 minutes de football et une démonstration des Bleus (4-1), le coup d’envoi fictif a été donné par Amaury et Andrew, deux jeunes minots touchés par l’attentat. Le tout sous le regard bienveillant des anciens professionnels, la plupart pères de famille. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de rencontre, surtout avec cette chaleur, le rythme n’était pas le plus important. Alors oui, le match a mis un peu de temps à partir mais on a vu des buts, une « Ola » s’est même invitée en première mi-temps, immédiatement suivie d’une « Marseillaise » et du classique « Et 1, et 2, et 3-0 ». De quoi donner, un peu, de baume au coeur des 17 000 spectateurs qui ont tenu à apporter, à leur manière, des sourires aux anges niçois. « C’était une belle émotion, une fierté d’être là. On souhaitait être présent », a magnifiquement conclu au micro du speaker David Trezeguet. Et l’ancien attaquant