Monaco-Matin

La Madone a souri à Riberi

- GIL LÉON

Hier après-midi, certains ont pris le départ des 24 Heures du Mans. Et d’autres ont « enduré » les 2 heures de la Madone. 120 minutes de surplace avant l’épreuve spéciale numéro 6 : tel fut en effet le tournant inattendu du 76e Rallye national JeanBehra. Le résultat de deux neutralisa­tions successive­s ayant contraint les favoris à ronger leur frein alors que le match au sommet battait son plein... « D’abord, l’un des concurrent­s du rallye VHC qui nous précède est sorti de la route. Il obstruait le passage, donc il a fallu que la dépanneuse intervienn­e pour le dégager. Ensuite, bis repetita avec un ouvreur intercalé entre les « historique­s » et les « modernes ». Même cause, même effet. On était prêt à redémarrer mais il a fallu à nouveau couper le contact et tomber le casque... » Bruno Riberi n’a pas perdu patience. Il a gardé le sourire et gagné la course en creusant un écart décisif juste après ce break malencontr­eux. « Les 4’’9 grappillée­s dans l’ES 6 font la différence », confirme le pilote monégasque de la Ford Fiesta R5 numéro 1, ravi de Bruno Riberi et sa Ford Fiesta R doublent la mise !

marquer de son empreinte le palmarès de l’épreuve phare de l’ASAC de Nice une

deuxième fois de suite. «Un mois après le faux pas du Rallye d’Antibes, c’est bien de se remettre à l’endroit comme ça. Sans surprise, il a fallu cravacher dur pour résister au

pressing incessant exercé par Nicolas (Vouilloz). On fait le plein de points dans l’optique de la finale de la Coupe de France 2017 (du 12 au 15 octobre à Marseille). Et le plein de confiance pour la suite, à court ou moyen terme. » Quelle suite ? « Peut-être s’agira-t-il d’un retour en championna­t de France sur les routes du Rouergue dès le mois prochain... »

Vouilloz : « Comme un blaireau... »

Honorant pour la première fois de sa présence l’affiche du « Behra », Vouilloz le Peillois aura maintenu le suspense presque jusqu’au bout : « Je me suis accordé ce petit plaisir exceptionn­el

parce que j’avais envie de découvrir en course la montée du col de la Madone. Cette route, vous savez, je l’ai parcourue des centaines de fois en navette avec mon VTT sous le bras lors de la descente de Peille. Là, c’était vraiment très différent. Hélas, le second passage m’a laissé sur ma faim. Avec des pneus froids, j’étais sans doute un brin trop incisif. En un mot, j’ai conduit comme un blaireau. » La Peugeot 207 Super 2000 du sacré revenant terminera quand même sa folle virée sur les pentes du haut pays à seulement 4’’2 du vainqueur. Pas mal pour un blaireau...

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(Photo Jean-François Ottonello)

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