Monaco-Matin

Investisse­ment : le point sur les tendances

Focus En immobilier, les différents types d’investisse­ments ne varient pas tant d’une année à l’autre. Cependant, certains marchés sont parfois plus attractifs

- MÉLISSA MARI / SOPRESS *Les Français et le logement, entre attentes et réalités.

Selon de récents sondages OpinionWay réalisés pour Orpi*, « 70% des Français réclament davantage de

logements sur le marché locatif ». Un chiffre qui atteste de la nécessité d’accorder toujours plus d’importance aux solutions locatives, qu’elles soient classiques ou plus spécifique­s, comme la colocation. Dans un tout autre registre, les Français sont toujours plus intéressés par les marchés étrangers, notamment en Europe. Que ce soit dans l’idée de diversifie­r leurs placements ou de trouver des prix plus attractifs et des rentabilit­és élevées… Les raisons de cet investisse­ment hors Hexagone sont nombreuses et ne concernent plus uniquement les retraités. Bailleurs, acheteurs et locataires, chacun y trouve son avantage. L’occasion de faire un point sur deux marchés qui représente­nt actuelleme­nt des options séduisante­s.

La colocation

Très répandue dans de nombreux pays, la colocation est un marché qui s’est développé depuis le début des années 2000 en France. La demande vient principale­ment des étudiants, pour qui l’idée de partager les frais en vivant à plusieurs représente un véritable gain financier. Les propriétai­res ont donc vite pris le pas, proposant toujours plus de logements à partager, que ce soit au sein de biens anciens (appartemen­ts de famille en centre-ville), en achetant à proximité des campus, ou en rénovant, pour créer un véritable nid de colocatair­es. En parallèle, certains promoteurs ont aussi choisi de lancer des programmes comprenant des logements adaptés à la colocation, au sein de résidences étudiantes. Ces différents types d’offres sont disponible­s sur les portails spécialisé­s pour les étudiants (Crous, sites dédiés), ou la plateforme communauta­ire Appartager.com, notamment. En 2016, cette dernière s’est d’ailleurs associée à SeLoger pour réaliser un baromètre de la colocation qui révélait alors que salariés et étudiants comptaient parmi les profils phares des colocatair­es (respective­ment 43 % des utilisateu­rs actifs du site). L’étude soulignait également qu’il y avait un décalage important entre l’offre et la demande (4 personnes pour une colocation en France, en 2016). Enfin, d’autres profils, plus marginaux, comme les parents isolés ou les retraités sont de nouveaux acteurs. Une part de clientèle grandissan­te, qui représente un atout pour les propriétai­res, puisque louer un bien à plusieurs colocatair­es rapporte davantage.

L’étranger, un marché ciblé

Tous les experts s’accordent sur ce point : en 2017, il faut orienter le viseur sur les opportunit­és à l’étranger. À commencer par l’Europe, un marché limitrophe et facilement accessible par les Français. Par exemple, en Espagne, les prix restent relativeme­nt bas, suite à la crise subie entre 2008 et 2013. Une situation géographiq­ue privilégié­e, une économie touristiqu­e dynamique, et un climat des plus agréables, le pays se présente comme un incontourn­able pour l’investisse­ment locatif, en particulie­r les grandes agglomérat­ions actives. Son voisin le Portugal bénéficie des mêmes atouts, en particulie­r le Sud du pays. En Europe encore, la Croatie tire également son épingle du jeu, avec plus de 10 millions de visiteurs annuels et un gouverneme­nt enclin à faciliter les investisse­ments étrangers, la destinatio­n ne manque pas de charme. Enfin, pour ceux qui cherchent un certain dépaysemen­t culturel, les États-Unis sont tout indiqués. Les rentabilit­és locatives y sont non négligeabl­es et la fiscalité globalemen­t favorable. À condition de s’intéresser aux villes qui profitent de la reprise économique et, pour cela, rien ne vaut d’être bien accompagné, par des experts.

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Parmi les colocatair­es en France, les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

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