L’humanitaire pour « se réaliser soi-même »
Le programme de volontariat international de Monaco a célébré sa première décennie, qui a vu 36 jeunes partir sur des missions à l’étranger, à vocation humanitaire
Ils sont, à leur manière, des ambassadeurs de la Principauté dans le monde. À l’occasion de l’anniversaire du premier contrat signé en 2007, la direction de la Coopération Internationale a célébré une décennie du programme de volontariat international de Monaco (VIM), qu’elle a initié. En dix ans, le VIM a reçu 318 candidatures. Qui ont donné lieu à 36 volontaires déployés dans huit pays soutenus par la Coopération internationale, principalement en Afrique (Mali, Madagascar, Tunisie, Burkina Faso, Sénégal, Maroc) et en Mongolie. « Ce que l’on recherche d’abord, ce sont des compétences techniques pour le partenaire d’accueil », explique Bénédicte Schutz, qui dirige la coopération internationale. Ainsi fonctionne le principe du VIM qui s’appuie sur place sur une ONG internationale ou locale qui recherche un salarié pour une mission particulière. Principalement dans l’insertion socio-économique, l’éducation et la santé.
« Se réaliser soi-même »
Pour le reste du profil, il n’y en a pas. Il faut avoir entre 21 et 35 ans. Proposer ses compétences et avoir envie d’une expérience internationale et humanitaire différente. Les candidats, de divers horizons, sont ensuite auditionnés
par la direction de la Coopération internationale, puis par l’ONG qui va les accueillir. «Ily a eu quelques rares échecs au bout de quelques semaines mais c’est souvent dans les pays les plus difficiles et les situations les plus compliquées qu’il y a une très forte persévérance
». Les statistiques montrent qu’en10ansilyaeu69% des femmes recrutées contre 31 % d’hommes. La moyenne d’âge de l’engagement se situe toujours autour de 28 ans. Coté nationalités des VIM, en dix ans ont été retenus : 39 % de Monégasques,
50 % de Français, 6 % d’Italiens notamment. Au retour de ces contrats qui durent d’un à trois ans, 60 % des volontaires restent dans leur domaine d’activité. Le reste change radicalement de secteur. En dix ans, des étudiants en fin de cycle, des enseignants, des éducateurs
spécialisés, un fonctionnaire… À chaque fois des profils divers qui demeurent marqués par cette césure humanitaire dans leur parcours. « Le volet humain de l’expérience est primordial, il répond à la volonté qu’avait formulée le prince Albert II. Et il permet de
se réaliser soi-même », souligne Gilles Tonelli conseiller de gouvernement-ministre des Relations Extérieures et de la Coopération. Actuellement, il y a neuf VIP en poste sur le terrain.