Paris : près de réfugiés vivent autour d’un centre humanitaire
Près de 1 200 personnes vivent dans la rue aux alentours du centre humanitaire pour migrants ouvert dans le nord de Paris, porte de la Chapelle, selon l’association France terre d’asile (FTDA) officiellement mandatée pour mener des maraudes. « Nous avons décompté 1 178 personnes au cours de la semaine du 19 au 25 juin », a indiqué Pierre Henry, directeur général de FTDA, faisant état de « 200 personnes supplémentaires par semaine ». « Plus on attend, plus la situation est dégradée », a ajouté M. Henry, jugeant une évacuation « obligatoire ». Le 9 mai, un peu plus de 1 600 migrants avaient déjà été évacués de campements insalubres installés autour de la porte de La Chapelle, dans ce qui constituait la plus grosse opération de mise à l’abri en six mois. « Le vrai sujet est : que peut-on mettre en place pour éviter d’y avoir recours d’ici un mois ? », a ajouté le responsable de FTDA, plaidant pour l’ouverture d’autres centres humanitaires, ailleurs qu’à Paris. « Si rien n’est fait d’ampleur, on va continuer à gérer le bazar » ,at-il estimé. « Environ 80 personnes arrivent chaque jour » et « ces conditions de vie déplorables touchent des personnes déjà fragilisées », venant « dégrader davantage leur état de santé physique et mentale », a de son côté estimé Médecins du Monde dans un communiqué. Le préfet d’Ile de France Michel Cadot a de son côté reconnu que la situation n’était « pas satisfaisante sur le plan des conditions de vie de ces personnes ». Cela « appellera indéniablement une recherche de solutions, qui devront s’inscrire dans approche équilibrée », a-t-il affirmé à des journalistes. Cela « repose aussi sur mise en oeuvre de décisions concernant les personnes sous procédure Dublin », c’est à dire ayant laissé leurs empreintes dans un autre Etat européen, censément compétent pour examiner leur demande d’asile.