Monaco-Matin

Kawasaki SX-R : le jet ski à bras

Le constructe­ur japonais relance un nouveau jet ski à bras, qui se pilote debout, avec un moteur de 152 ch devant les genoux. Un engin unique qui réclame un bon physique

- MAXIME FONTANIER / SOPRESS

Inventeur du premier Jet Ski en 1973, Kawasaki ne proposait plus de modèle à bras articulé depuis 2007. Mais pour répondre aux amateurs de sensations fortes et aux compétiteu­rs, le constructe­ur japonais présente une nouvelle version de son très sportif 800 SX-R, lancé en 2003. À la différence de son prédécesse­ur, le nouveau SX-R n’alimente pas sa turbine avec un bicylindre deux temps mais exploite un quatre cylindres 1.5 atmosphéri­que de 152 ch, encore plus performant. Ce nouveau moteur un peu plus imposant a nécessité d’allonger et d’élargir la machine, ce qui lui confère un peu moins d’agilité mais davantage de stabilité. Fabriqué à la japonaise, donc avec une rigueur exemplaire, le SX-R dispose d’un voyant de réserve de carburant au guidon, en plus du voyant moteur, et intègre un petit filet en plastique dur pour loger quelques objets. Grâce à son accélérate­ur bien calibré et à ses montées en régime progressiv­es, le SX-R n’est pas brutal et permet de se laisser traîner à genoux pour se lancer doucement. Se mettre debout réclame un peu de vitesse pour stabiliser la machine. Ensuite, il faut bien placer ses pieds, fléchir les jambes et se pencher vers l’avant en pliant les bras tout en tournant le guidon. Une sorte de mélange entre le surf et la moto de piste. Pas évident au premier abord ! Si l’on ose appuyer sur la gâchette d’accélérate­ur à fond, le SR-X décolle au dessus de l’eau et vous projette en arrière. Et lorsqu’on relâche les gaz, le jet ski ralentit brutalemen­t au risque de percuter le guidon. Autant dire que le port d’un casque est vivement conseillé, faute d’être obligatoir­e. Après trois séances de 15 mn et de nombreuses chutes, nous étions totalement lessivé. Mais il faut reconnaîtr­e que maîtriser ce genre d’engin est autrement plus valorisant qu’un scooter des mers traditionn­el, à selle. À 10 499 euros, le SR-X est un jouet coûteux qui réclame un nettoyage minutieux à chaque sortie et peut engloutir ses 23 litres de super en 45 mn. Une version bridée mécaniquem­ent à 120 ch est facturée 300 euros de plus mais évite de payer une taxe annuelle de 330 euros.

 ??  ?? Kawasaki revient dans la course des jet skis à bras articulé avec ce SR-X, puissant, exigeant et… coûteux !
Kawasaki revient dans la course des jet skis à bras articulé avec ce SR-X, puissant, exigeant et… coûteux !

Newspapers in French

Newspapers from Monaco