HNA OPEN DE FRANCE (JUSQU’À DIMANCHE) « Ils ont le talent pour »
Thomas Levet est le dernier joueur français à avoir soulevé le trophée national (2011). Homme de terrain pour Canal+, il ne se fait pas de soucis pour l’avenir des tricolores
En , Thomas Levet a marqué les esprits en remportant l’Open de France chez lui, devant son public. Dans le même temps, pris dans l’élan de ce sacre, il se jetait à l’eau. Ce succès lui permettait de disputer quelques semaines plus tard le British open. Sauf qu’en tombant dans l’eau qui bordait le dernier trou du parcours, Levet se fracturait le péroné droit. Résultats : un plâtre, une anecdote folle et surtout, des jolis souvenirs. Retraité du Tour européen, il apporte sa connaissance au micro de Canal+/Golf+. Hier entre deux poignées de mains, il a accepté de parler au présent et au futur... sans jamais oublier le passé. (Rires) Oui effectivement il y a beaucoup d’attente, mais la relève est là. Il y a pas mal de joueurs dans le coup qui peuvent le faire. Mais il faut reconnaître que pour un joueur français, la pression est énorme ici. Ce n’est pas une question de parcours ou de jeu, ils en ont l’habitude. En disant ça, je pense surtout à ce qu’il se passe avant et après la partie. Il y a beaucoup de sollicitations des médias, des spectateurs, il y a moins de temps pour se reposer, vous croisez toujours quelqu’un que vous connaissez etc. Ce n’est jamais évident de jouer un tournoi à la maison, tous les joueurs étrangers le disent aussi. Quand ils jouent chez eux, c’est pareil. La dotation doublée cette année avec le nouveau sponsor chinois rajoute-t-elle de la pression ? Non, vous savez, les joueurs sur le parcours ne pensent pas à l’argent. Ils ne se posent qu’une seule question : comment je vais mettre la balle dans le trou, ou sur le fairway. Après la performance arrive. Sur le plan du calendrier, l’Open de France marque le début d’un “gros morceau” de la saison. A partir de maintenant, les joueurs peuvent se qualifier pour des tournois majeurs comme le British open. Cette semaine en France est délicate à jouer. Sans oublier les changements de saison qui peuvent perturber. On peut passer du chaud au froid très rapidement.
On ne peut s’empêcher de penser à la Ryder Cup qui se déroulera en France sur le même parcours que l’Open. Est-ce si loin, comme l’expliquent la plupart des joueurs ? Évidemment que c’est encore loin... Mais les points pour intégrer l’équipe vont compter à partir de septembre. Ça va donc aussi très vite arriver. Et puis il y a une statistique qui parle d’ellemême : % des joueurs qui constituent l’équipe de Ryder Cup font partie du Top mondial. Donc il ne faut pas perdre de temps pour se placer et raccrocher les wagons maintenant pour ceux qui sont un peu loin. On a la chance d’avoir des joueurs placés entre la
et place mondiale, donc à tout moment, en plantant un tournoi, ils peuvent faire un bond au classement. On saura très rapidement combien de Français peuvent avoir une chance d’y aller. Il faut à tout prix entrer dans ce top . Moi j’y crois. Beaucoup ont le talent pour. D’ailleurs par chez vous dans le sud, vous en avez deux : Levy et Dubuisson (rires). Ils peuvent faire très fort ! Je suis d’accord. Il joue très peu, et au final il joue pas mal. Le truc, c’est que pour passer l’étape suivante et être parmi les meilleurs joueurs du monde, il faut jouer plus. Il a vraiment le potentiel. Sur sa technique et son jeu, il n’y a absolument aucun problème.
Que reste-t-il aujourd’hui de votre victoire en ? Des photos partout et un plâtre (rires). Beaucoup de souvenirs et la coupe à la maison. C’était vraiment génial.
Si c’était à refaire, sauteriez-vous dans l’eau ? Tous les jours même. Mais juste un peu plus loin car sur le bord, il y a des rochers...
“Je
suis peut-être le meilleur Français ce soir (hier), mais demain ce ne sera pas forcément le cas. Alors je vais essayer de décompresser un maximum ce soir !”