MONTE-CARLO FIGHTING TROPHY, CE SOIR H AU LOUIS-II « Pas là en touriste »
Grégory Grossi déboule en Principauté avec l’ambition de s’adjuger le deuxième titre mondial de sa carrière. Pour cela, le Niçois devra se défaire du Polonais Kasperski
A32 ans, Grégory Grossi se sait plus sur la fin de sa carrière que sur le début. Si le temps des calculs est révolu, ce n’est pas pour autant un futur retraité qui s’avance au Louis-II. Ce soir, le Niçois, local de l’étape, entend faire tomber Kasperski et s’offrir l’un des quatre titres mondiaux en jeu (WAKO -88,6 kg). Hier, au port Hercule, celui qui a fait chavirer Leyrit en avril pour décrocher la première couronne planétaire (WKN) de sa carrière, a accepté de combattre sa timidité pour évoquer le duel qui l’attend face au Polonais de 26 ans, champion du monde WAKO en 2013. J’ai fait beaucoup de cardio. Comme je suis grand (, m), j’ai jonglé entre footing et natation pour ne pas trop solliciter mes articulations. Ensuite, ça a été salle, salle et encore salle. Il n’y a pas de secret. J’ai réalisé entre un et deux entraînements par jour. Des séances intenses d’une heure, une heure et demie. Deux championnats du monde à votre actif, une défaite en à Monaco et un succès à Nice en avril, le MCFT est l’occasion de passer dans le positif... C’est un challenge. Je vais reboxer deux mois seulement après mon succès à Nice. Et généralement, après les belles victoires, on a souvent un contrecoup. C’est dur de se remettre dedans. J’ai coupé trois semaines, j’avais le besoin de me relâcher après une préparation de quatre à cinq mois. Mais j’ai eu cette proposition pour un nouveau championnat du monde, j’ai hésité, puis je me suis dit «jetente». A ans, qu’est-ce que j’ai à perdre ? A-t-il été simple de gérer activité professionnelle de carrossier et préparation ? Ce n’était pas évident. Des fois vous avez le temps pour le boulot, l’entraînement, mais plus pour vous. Avoir déjà combattu à Gaston-Médecin représentera-t-il une force ? Je connais la salle et j’espère que ça va jouer. Mais c’est un client, il a participé à de très gros galas. Avec le métier qu’il a ( combats de plus que l’Azuréen), je pense qu’il va passer au dessus de l’environnement. On connaît vos difficultés à gérer un combat sur vos terres. Avez-vous progressé dans ce secteur ? Je ne l’ai jamais caché. J’ai toujours préféré boxer à l’extérieur, où tout le monde est contre moi et où je n’ai rien à perdre. A domicile, j’ai une double pression, celle de vouloir bien faire et de ma famille. Mais aujourd’hui, à mon âge, j’essaie de ne plus me prendre la tête avec ça. Je veux juste profiter, même si je ne suis pas là en touriste. Où va se jouer le combat ? C’est un gaucher puissant, notamment avec sa jambe. Ce n’est pas un mec qui recule. Comme je suis grand, j’ai l’habitude que mes adversaires cassent la distance. A moi de ne pas le laisser avancer, d’être mobile. Ça va être la clé. Je suis confiant même si, plus ça approche et plus je me remets en question. C’est normal. Comme tous les boxeurs, je me demande si j’en ai fait assez. « J’ai essayé de tirer le meilleur parti de cette blessure en travaillant techniquement,
Et pour m’occuper, j’ai acheté un chat On ne verra que demain si j’ai parfaitement récupéré. »
« Tout va très bien même si j’aurais aimé perdre un peu plus de poids. Je suis à kg. Son premier combat en + kg ? J’espère que ça va jouer en ma faveur. On verra si c’est vraiment une star et comment il réagira en prenant une boîte d’un mec de kg. Là, il n’y aura pas kg en face. »