Monaco-Matin

Il battait son fils à Nice : dix mois avec sursis

- G. L.

Quand il s’est présenté un jour de décembre dernier pour ses cours, au collège Roland-Garros de Nice, le garçon de 13 ans présentait des bleus sur tout le corps. Mais aussi aux poignets, aux mains, au thorax. Immédiatem­ent, l’administra­tion a alerté l’Adret, l’Antenne départemen­tale de recueil, d’évaluation et de traitement des informatio­ns préoccupan­tes. Son père, S. T., 42 ans ( ) comparaiss­ait hier devant le tribunal correction­nel de Nice pour « violences sur un mineur de quinze ans par un ascendant ». Une armoire à glace. Difficile de ne pas s’imaginer sa carrure massive s’abattre sur le collégien.

« Hier, c’était le carnage »

« Hier c’était le carnage », a-t-il alors déclaré. Le jeune garçon était frappé à coups de cintre sur les mains et les pieds. Un drame qu’il tentait de masquer au collège. La maman, elle a tenté de s’interposer. Elle a confirmé les violences endurées par son fils devant les enquêteurs. Le calvaire de l’adolescent a pris fin grâce à la vigilance de l’infirmière scolaire. À l’audience, le papa tente de glisser qu’il a fait beaucoup de choses pour son fils, mais que ce dernier n’était pas à la hauteur. De quoi irriter le président du tribunal correction­nel, David Hill. D’autant que le gamin a évoqué des violences depuis le CM1-CM2. Le procureur a requis dix mois avec sursis. Le tribunal a légèrement alourdi la peine, infligeant au père maltraitan­t un an avec sursis, mise à l’épreuve d’une durée de trois ans. S’il lève encore une fois la main sur son fils, c’est la case prison directemen­t. 1. Son nom n’est pas divulgué pour préserver les intérêts de l’enfant

Newspapers in French

Newspapers from Monaco