Pas beau, mou et gentil
Totalement déprimé par sa mise à pied d’agent, Gru tente de trouver une nouvelle voie. C’est alors qu’il apprend le décès de son père… et l’existence d’un jumeau prénommé Dru. Marqué de ne jamais avoir été considéré par son paternel, celui-ci invite Gru à perpétuer la tradition familiale dans la méchanceté et à lui livrer ses secrets. Désormais alliés, le binôme va tenter de mettre hors d’état de nuire l’insaisissable Balthazar Bratt… Mais quelle mouche a bien pu piquer Gru ? Jadis moche et méchant, le voilà désormais confortablement installé avec sa petite famille… On peut même affirmer à la découverte de cette suite ronronnante qu’il s’est endormi dans ses pantoufles sous une couverture. Seules quelques maigres idées sont à signaler, tel cet adversaire déjanté, ancien enfant acteur délaissé par le système lors de sa puberté… Resté dans les années 1980, le malfrat vole des diamants en dansant sur du Michael Jackson et immobilise les forces de l’ordre avec des grosses bulles de chewing-gum. Les références à l’époque font sourire, contrairement à l’arrivée du frère de Gru, autour duquel l’histoire est articulée. Et pendant que madame Gru essaie d’être une bonne mère et que les Minions sont envoyés sur un plateau de téléréalité puis en taule – comprenez par là qu’on les voit peu, comme pour ne pas griller des vannes pour Les Minions 2 –le jumeau tente de réveiller le côté maléfique de l’ancien antihéros… Leur entente ou leurs petits désaccords donnent lieu à une succession de situations convenues aux petites blagounettes sans relief. Résultat, jusqu’au combat final quelconque, l’ennui est constant. Sans compter que visuellement, le film fait du surplace. Tous les défauts de la suite lambda opportuniste, loin de l’esprit politiquement incorrect qui avait grandement participé à sa popularité. Dans la grande lignée des purs thrillers ancrés dans un réel politique, Le Caire confidentiel se démarque aisément de la concurrence. Pas forcément dans son enquête, somme toute banale et ponctuée de quelques rebondissements, mais dans le traitement de ses personnages. Á commencer par son flic/colonel corrompu, à l’image d’une grande partie