Bac en poche
L’attente a pris fin, hier matin, pour les centaines de candidats monégasques réunis à Menton. Larmes, étreintes et cris de joie ont accompagné l’annonce de résultats toujours excellents
Des cris de soulagement, des larmes de joie – comme ici au lycée Pierre-et-Marie-Curie à Menton –, mais aussi quelques profils bas, hier, à la lecture de la liste des admis au baccalauréat. Retrouvez tous les résultats, filière par filière.
La montre affiche 9 h 58. L’impatience grandit, l’excitation aussi. Dans ces moments intenses, les minutes deviennent des heures. Le décompte se fait difficilement dans le brouhaha ambiant. Les discussions entre amis s’intensifient, les paris sont pris. Quand, soudain, une voix s’élève : «Ilest10h!». Centre d’examen, le Lycée Pierre et Marie Curie de Menton ouvre ses portes, l’instant de vérité approche. Pour certains, la période du lycée se refermera quelques minutes plus tard, le précieux sésame en poche. Pour les autres, il faudra batailler le lendemain, donner un dernier coup de collier pour ne pas retaper. Le top départ est donné, les foulées rendraient jaloux Usain Bolt. Les premiers cris s’élèvent, les premières larmes dévalent les joues. L’angoisse de l’attente oubliée, l’émotion du résultat prend le dessus. « Je suis super content de mes notes, même agréablement surpris. Je stressais un peu maisavoir 19,44 de moyenne, ce n’est que du bonheur », lance Danil, élève en S au Lycée Albert-Ier et dorénavant bachelier avec mention « Très Bien ».
Les parents en soutien…
Le discours est le même pour Benedetta, détentrice d’un bac L mention « TB » : «J’ai adoré la filière, ça m’a boosté. Les cours étaient super intéressants, lance-telle. J’avais de bonnes notes dans
l’année, mais un tel résultat… J’ai même eu 19 en philo !» La cour se remplit progressivement, et force est de constater que certains parents ont également fait le déplacement. « Je suis extrêmement fier, sourit Denis Tartaglino, heureux papa de Thea, bachelière
ES à la mention « TB » (lire page suivante). J’ai passé mon bac en 1980, je me revois encore, attendant les résultats. Je n’étais pas aussi brillant qu’elle ! Il y a bien plus de fierté de voir ses enfants réussir », assure-t-il, ému. Philippe Dailly tenait également à accompagner sa fille, Léa. « C’est un soulagement ! Elle est un peu déçue d’avoir loupé la mention “Bien” de pas grand-chose, mais je trouve ça fantastique d’en avoir déjà une », explique-t-il, comblé.
... les profs aussi
Pour d’autres, les maux sont plus compliqués à panser et les mots des parents peinent à apaiser. Alors, les professeurs prennent le relais. De leur présence rassurante découlent toujours de précieux conseils pour l’oral. « Prends les matières avec un fort coefficient. Si tu prends la philo, j’habite
en face, donc je peux t’aider », propose Nicole-Nikol Abecassis, professeur de philosophie à François d’Assise-Nicolas Barré, à son élève aux rattrapages. Les premiers chiffres tombent pour les lycéens monégasques, ils sont excellents : le taux de réussite grimpe à 94 %, en attendant les résultats du second groupe, prévu ce soir. Monaco n’échappe pas à la règle de l’excellence, plusieurs élèves collectionnant les 20/20. Parmi eux, Louise Hurel en a carrément fait sa moyenne. La montre affiche 12 h. Les derniers élèves quittent le lycée. Certains pensent à leur soirée, d’autres au lendemain. La porte du lycée se ferme, elle s’ouvrira une dernière fois demain.