Monaco-Matin

« On n’est pas couché ce soir, il faut bien fêter ça !»

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L’attente est insoutenab­le pour Chani Crovetto. « Je ne vais pas bien du tout, j’ai l’impression de jouer ma vie ». Voilà quarante minutes que cette jeune monégasque, lycéenne à FANB, bouille devant les grilles du lycée Pierre et Marie Curie de Menton dans l’attente de la divulgatio­n des résultats. Le désir d’une mention « au minimum » en tête. Heureuseme­nt, Chani peut compter sur le soutien de ses deux amies, Thea et Léa, pour faire retomber la pression. « Il pourrait y avoir le feu que je ne courrais pas », lance, sereine, Thea Tartaglino.

Bac à  ans

Cette enfant de l’an 2000 vient de passer l’examen de la filière scientifiq­ue à 16 ans. «Mon année d’avance ? Elle date du CE1 », tempère-t-elle, non sans humour. Avant d’ajouter : «Jene réalise pas que je passe le baccalauré­at aussi jeune, comme pour le brevet ». Pointilleu­x sur l’horaire, le proviseur de l’établissem­ent, Eric Bretonnier, met fin à l’interminab­le suspens à dix heures pile. Ni une, ni deux, Chani entame une course pour avaler la centaine de mètres qui la sépare du mur sur lequel sont affichés la liste des admis. Et des recalés. « Je n’ai même pas eu la mention, c’est triste… », soupire l’adolescent­e originaire de Rennes. Une déception évacuée manu militari à la découverte du résultat de Thea : 17,58 !

Chacun sa route

« Je ne pensais sincèremen­t pas obtenir un tel résultat. Il faut que je vérifie, ça me paraît énorme ». Chani se planifie un projet d’une toute autre nature. « On n’est pas couché ce soir, il faut bien fêter ça». Avant de suivre des chemins différents à l’orée des études supérieure­s. Car Thea n’a que l’embarras du choix pour intégrer un établissem­ent supérieur. Déjà admise au campus de Reims de Sciences Po Paris, elle peut désormais viser plus haut. « Avec une telle note, je peux viser SaintCyr. » Un futur qui s’arrose.

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Thea (à gauche) et Chani.

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