« A nous de faire le spectacle »
Armel Le Cléac’h sera l’un des skippers phares de la Nice Ultimed. Le dernier vainqueur du Vendée Globe (le janvier en j., h, min et sec) présente l’intérêt d’une telle course.
Armel, pourquoi avez-vous décidé de vous aligner sur la Nice Ultimed ? Ce sera l’occasion pour moi et les autres skippers de confronter nos bateaux et de voir notre niveau. A part lors de la récente course The Bridge, on n’a pas beaucoup navigué ensemble. De plus, le faire en Méditerranée permettra d’emprunter des parcours plus techniques et de connaître des changements de vent qui permettent d’en apprendre beaucoup sur le bateau et au niveau stratégique. Ce sera une vraie course de travail. Il y aura malgré tout beaucoup de motivation parce que c’est tout nouveau. A nous de faire le spectacle. Les régates en stade nautique ? Même si ce sont de gros bateaux avec de la vitesse, il n’y a pas de raison que nous n’arrivions pas à gérer leur taille.
Où en êtes-vous de la construction de Banque Populaire IX, votre bateau, entre autres, pour la Nice Ultimed ? Il sera mis à l’eau l’hiver prochain.
Pourquoi ces Ultimes sont-ils aussi difficiles à manier ? Parce qu’il ne faut pas se faire dépasser par la machine. Avec ces grands multicoques, on a moins le droit à l’erreur qu’en monocoque, où l’on arrive davantage, tant bien que mal, à gérer les aléas. C’est pour ça que la classe Ultime est considérée comme la Division de la voile et qu’il faut des marins avec de la bouteille pour piloter les bateaux. Maintenant, comme on va plus vite, on subit un peu moins la météo. On peut aussi anticiper et contourner les phénomènes climatiques.
Vous êtes toujours plus nombreux à vous lancer dans l’aventure Ultime… Des projets se développent. On devrait être entre six et dix bateaux au départ du tour du monde en à Brest. Si il y en a huit, ce sera déjà pas mal.