Bac : le / de la deuxième chance
Louise Hurel, élève en terminale S au lycée Albert-Ier, a obtenu une mention «Très bien» au bac et 20 de moyenne. Avec ce brillant résultat, elle espère s’ouvrir les portes de grandes écoles
Élève en terminale S au lycée Albert-Ier, Louise Hurel découvrait avec joie, il y a deux jours, sa formidable réussite au bac : non contente d’avoir décroché la mention « TB », elle se payait même le luxe de conclure par un 20 de moyenne. «J’étais pratiquement sûre pour la mention puisqu’il est possible de s’évaluer avec les corrigés, mais avoir 20…, s’étonne encore l’adolescente de 17 ans. J’ai vérifié toutes les notes une par une parce que ça me stressait ! » Cet excellent résultat lui ouvre surtout de nouvelles perspectives. « Je n’ai pas obtenu les voeux que je souhaitais pour mes années post-bac. J’étais perdue, mais j’espère que mon dossier sera réévalué avec ces notes. Je souhaite rentrer dans une classe préparatoire », avoue-t-elle. Un souhait qui sera exaucé puisque Louise fait maintenant partie des 10 % des meilleurs bacheliers, un dispositif permettant aux lycéens ayant obtenu les meilleurs résultats au bac dans leur établissement d’accéder à des filières publiques sélectives.
« C’est militaire mais ça a marché »
La néo-bachelière espère désormais – légitimement – que les petits « accrocs » de son dossier – « des soucis d’options et quelques mauvaises notes en maths lors du dernier trimestre en première »– seront gommés par ce sans-faute final. À l’époque, Louise n’avait que huit de moyenne en mathématiques. Un été de révisions et de cours particuliers plus tard, la voilà à 18. Une persévérance prodigieuse ! « J’ai beaucoup travaillé cette année. C’était une métamorphose. Tous les cours m’intéressaient plus, les professeurs étaient super. Je les remercie d’ailleurs », assure-t-elle, reconnaissante. L’adolescente a cultivé sa force de caractère et l’a appliqué à ses révisions : «Il faut commencer dès septembre. Je faisais des fiches toutes les semaines, mon planning de révisions était délimité en heures et en minutes… C’est militaire mais ça a marché ! » Le diplôme en poche, Louise pouvait alors fêter cette réussite… ou pas. « En fait, j’ai juste fait une sieste et mangé dehors avec mes parents. Sortir, ce n’est pas trop mon truc », sourit-elle.
« J’aimerais mélanger maths et philosophie »
Même si l’adolescente n’aime pas se projeter, elle rêve d’intégrer la classe préparatoire MPSI afin de devenir chercheuse en mathématiques. «J’aimerais mélanger les maths et la philosophie », explique Louise. À peine diplômée, elle a déjà une petite pensée pour les futurs bacheliers : « Il faut persévérer, être régulier, arrêter la procrastination et prendre plaisir dans ce qu’on fait». Elle continue : «Il ne faut pas être fataliste. Si vous bossez en terminale, vous aurez votre bac. C’est un engagement à long terme. »