Monaco-Matin

Olivia Ruiz: «J’ai la chance d’avoir un super-bébé tout-terrain! »

- FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

Vence, jeudi soir. Pendant que le petit Nino sommeille dans le tour-bus, maman se prépare à ouvrir le festival des Nuits du Sud. Épanouie malgré des nuits cahoteuses – elle aussi dort en route – Olivia Ruiz répond à toutes les questions avec un naturel charmant. Démonstrat­ion.

Tournée, festivals : l’été sera chaud dans les maillots ? C’est n’importe quoi, cet été… La faute à qui ? À moi, qui ai laissé mon producteur caler le planning et qui me réveille en me disant : « Tout ça ? Avec le petit ? Mon Dieu, mais comment je vais faire ? » Là, par exemple, je suis partie mercredi et je rentre à Paris le  juillet. Vous imaginez la taille de la valise ? Et comme on voyage après les concerts, douze nuits dans le tour-bus, c’est pas l’éclate.

Et Nino dans tout ça ? J’ai la chance d’avoir un superbébé tout-terrain ! Le matin je suis avec lui, parfois je demande à la nounou de se lever à ma place mais en général, je craque dès que je l’entends. Même si j’ai dormi quatre heures. C’est mon drame de « mère espagnole » Je passe une bonne partie de la journée avec lui, ensuite je fais les balances et la conférence de presse, puis je retourne à l’hôtel pour lui donner le bain, on dîne tous les deux, je vais me maquiller, m’habiller, et je monte sur scène.

Votre album adopte un point de vue féminin. Féministe ? Oui, j’ai toujours prôné la parité. Peut-être qu’en vieillissa­nt ça se ressent un peu plus, mais ce n’est pas nouveau chez moi. Alors que Simone Veil vient de partir, on peut dire que son action n’a jamais été égalée. Or, les droits des femmes, encore aujourd’hui, sont souvent bafoués.

Il y a chez vous quelque chose de Juliette Gréco, côté liberté… Elle m’inspire énormément. Et j’ai signé deux textes sur l’un de ses albums. On a envie de prendre pour modèle une femme de sa trempe. Elle est puissante. On se ressemble un peu : le doute, la remise en question. Tout en étant des battantes.

Vous reproche-t-on parfois de chanter « Je baise donc je suis » ? Oui, il y a eu des retours de radios qui disaient: c’est trop pour nous, on ne peut pas diffuser ça. Si la sexualité en  est encore un tabou, c’est vraiment que le monde avance peu.

Êtes-vous en paix avec votre aventure Star Academy ? Quinze ans après, heureuseme­nt ! Je ne cautionne toujours pas cette forme de mise en contact des artistes avec le public. On était pris d’assaut et il n’y avait personne pour nous aider. Nous n’étions pas épaulés. C’est fini puisque les télécroche­ts ne montrent plus l’intimité des participan­ts. Il y a donc moins de dégâts aujourd’hui. Je m’en suis bien sortie, même si je suis un peu en colère parce que d’autres en ont beaucoup souffert, notamment certains amis de ma promotion. Ça me peine, en même temps je suis ravie d’avoir été suffisamme­nt forte pour participer sans être vraiment abîmée. Retrouvez Olivia Ruiz en vidéo sur www.nicematin.com et www.varmatin.com

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(Photo Eric Ottino) Repos pour la chanteuse Olivia Ruiz avant d’ouvrir le festival des Nuits du Sud de Vence, débuté le  juillet.

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