Monaco-Matin

Adopter un mode d’organisati­on coordonné et efficace

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La prévention concerne une pluralité d’acteurs, comme le souligne Jacques Chevallet, p.-d.g. des laboratoir­es Arkopharma : « Le succès ne peut être que pluridisci­plinaire. » Le problème est de coordonner toutes ces actions. Or, c’est là que le bât blesse, comme en témoigne le Dr Khir Eddine Simoussa, néphrologu­e hémodialys­eur à l’Institut Arnault Tzanck. Depuis  ans, il a mis en place un programme d’éducation thérapeuti­que qui donne de bons résultats. « Aujourd’hui, chaque établissem­ent fait un peu son programme dans son coin sur la base d’un canevas administra­tif validé par l’ARS. Or il serait tout à fait salutaire de compiler ces différente­s initiative­s et expérience­s au niveau national pour tirer le meilleur de chacune, on y gagnerait tous. Par ailleurs, se pose souvent la question du recrutemen­t des patients. Les généralist­es, sur le terrain, n’ont pas le réflexe de nous les envoyer, ne serait-ce que parce qu’il ne nous connaissen­t pas forcément. » Il y a donc des progrès à faire en matière de communicat­ion. Mais il faut aussi adopter des organisati­ons efficaces et cohérentes. « Prévenir une maladie, c’est prévenir sa morbimorta­lité, il faut donc la dépister la plus tôt. Les facteurs de risques cardio-vasculaire­s sont divers, il faut donc mettre en place une collaborat­ion entre les spécialist­es concernés. La prévention secondaire, le dépistage, doit donc être une approche pluridisci­plinaire. Il faut établir des projets spécifique­s, que l’on arrive à s’organiser et à créer un modèle que l’on puisse ensuite soumettre aux institutio­ns », propose le Dr Lara Dabiri, cardiologu­e à la clinique Saint-George. Le Pr Joël Guigay, directeur général du centre Antoine Lacassagne, confirme : « On a des réseaux existants mais il faut trouver les moyens de mettre les différents acteurs en connexion. Il y a beaucoup de choses à faire en s’appuyant sur les profession­nels, les associatif­s qui sont déjà en place. Seulement, il y a un problème de coordinati­on et de concertati­on. » Cette idée a déjà fait son chemin à Monaco. Le Dr Gilles Chironi, cardiologu­e et chef de service du Monaco Princess Grace Check-up Unit précise : « Nous avons adopté une approche multidisci­plinaire et à la carte, en fonction de l’histoire de chaque patient. Il peut ainsi être examiné par les spécialist­es idoines. Ces bilans permettent ainsi de dépister mais aussi de faire acte de prévention en prodiguant les conseils hygiéno-diététique­s pour limiter les facteurs de risques, notamment liés aux maladies cardio-vasculaire­s. »

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