Exposition de sculptures monumentales à Menton
Après le retour de l’Union méditerranéenne pour l’art moderne dans la Cité des citrons, l’an dernier, avec une biennale d’anniversaire, place, cet été, aux sculptures de Patrick Montalto
Après avoir marqué les esprits mentonnais durant toute l’année 2016, l’Union méditerranéenne pour l’art moderne (UMAM) est de retour dans la Cité des citrons. Pour une exposition estivale des plus monumentales. Programmée jusqu’au 15 novembre. Automobilistes et passants n’auront pu échapper à ces sept sculptures installées sur l’esplanade Francis-Palméro. OEuvres atypiques du Varois Patrick Montalto. Auteur d’un petit manifeste visant à expliquer sa démarche, lors du vernissage, hier. «Dans une société qui n’a ni dieu ni maître, qui a brûlé ses idoles et croit avoir tout inventé, on ne sait pas où l’on va parce qu’on ne sait pas d’où l’on vient. Mais le passé de l’humanité reste entassé comme des strates géologiques.» Aussi le sculpteur a-t-il souhaité revenir aux fondamentaux: l’ère classique. Helléniste. Puisant à la « même source» que celle où les anciens s’abreuvaient. La dépassant, ensuite. « J’explore l’au-delà du classique», résume Patrick Montalto. Définissant ainsi le terme choisi pour son exposition mentonnaise : meta-classique. «Vous m’apparaissez comme un être authentique, pas comme un produit de marketing ,embraie le maire, Jean-Claude Guibal. Je suis d’avis, comme vous, qu’il faut regarder le tireur à l’arc. Pour envoyer sa flèche loin dans l’avenir, il faut tirer la corde la plus en arrière possible.» La présidente de l’UMAM, Simone DiboCohen, exprime à son tour son enthousiasme. «Si l’art est un élan de liberté, une vision d’ailleurs, un voyage fantastique, alors Patrick réunit tout cela. Quant à nous, nous sommes comme des chats qui cherchent leur maison. On l’a trouvée à Menton, et on s’y accroche.» Après avoir exposé sa baleine sur le parvis du musée Cocteau, le sculpteur Stefano Bombardieri a ainsi été sollicité par la Ville pour réaliser un totem, destiné à la dalle de surface des Sablettes. Jusqu’à maintenant de passage, les chouchous de l’UMAM sont bel et bien en voie d’enracinement à Menton.