Monaco-Matin

«Il ne suffit pas de s’inscrire à Monaco pour décrocher le bac»

Questions à Isabelle Bonnal, directrice de l’Éducation nationale

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Quel bilan tirez-vous des résultats ? Nous sommes entièremen­t satisfaits de nos lycéens, quelle que soit la filière. Outre la catégorie générale, qui obtient près de  % de réussite (avec trois recalés sur  inscris, ndlr) avec sept mentions « Très bien » de plus qu’en , les sections profession­nelles affichent des résultats exceptionn­els. C’est une preuve, s’il en fallait une, que nous mettons tout en oeuvre pour optimiser la réussite de tous les jeunes, sans faire preuve de clientélis­me.

Vous semblez irritée par les critiques d’élèves et de parents qui vous accusent de pratiquer une « sélection à l’entrée »… La critique est aisée mais l’art est difficile. Sortir d’une filière n’est pas honteux : il vaut mieux sortir du cursus secondaire avec un bac profession­nel qu’obtenir un bac général et ne pas poursuivre ses études. Depuis mon arrivée en , nous appliquons des méthodes pédagogiqu­es afin de ne laisser personne au bord du chemin. Regardez : chaque lycéen atteint de phobie scolaire bénéficie d’un soutien personnali­sé après les cours sur une durée indétermin­ée. Nous mettons à dispositio­n des encadrants pour les personnes handicapée­s et un tiers-temps pour les jeunes atteints de dyslexie. L’appui financier du gouverneme­nt et le soutien inoxydable de Patrice Cellario (conseiller de gouverneme­ntministre de l’Intérieur, ndlr) permet à mon équipe de proposer ce type de soutien unique.

Du nouveau pour la rentrée de septembre ? Nous ouvrirons les cours de philosophi­e aux sections profession­nelles dès la rentrée. D’ailleurs, les Rencontres philosophi­ques de Monaco, présidées par Charlotte Casiraghi, reviendron­t cette année. Je milite pour davantage de diversité au sein de nos établissem­ents en favorisant la présence de jeunes issus de familles résidant dans les villes limitrophe­s. Car c’est la clef de la réussite future d’un jeune avec la tête sur les épaules. Il ne suffit pas de s’inscrire à Monaco pour décrocher le bac.

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