Monaco-Matin

Pour avorter en Arkansas, une femme devra obtenir l’accord du géniteur

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Un énorme pas en arrière pour les droits des femmes. À partir de la fin du mois de juillet entre en vigueur en Arkansas (Etats-Unis) une loi votée en mars dernier, qui prévoit qu’une femme ne peut pas avorter sans demander l’accord du « géniteur » du foetus, rapporte Vice News. Autrement dit, si l’homme s’oppose à l’IVG, la femme ne pourrait pas avorter. Et cela même si le foetus est issu d’un viol : la femme concernée devra alors entrer en contact avec son violeur... qui pourra refuser de donner son accord.

Un « membre de la famille décédée »

La loi stipule également que le foetus est désormais considéré comme un « membre de la famille » décédé. Par conséquent, ses proches, en l’occurrence la mère et le père, doivent se mettre d’accord sur ce qu’il advient du corps après la mort. Les femmes âgées de moins de 18 ans devront, elles, demander l’autorisati­on d’avorter à leurs parents, ou à leur tuteur légal. Plusieurs associatio­ns américaine­s ont exprimé leur colère à l’annonce de l’entrée en vigueur de la loi. Dès la fin juin, l’American Civil Liberties Union dénonçait l’entrée en vigueur de cette loi. « Les femmes de l’Arkansas ne peuvent se permettre de perdre encore d’avantage d’accès à l’avortement. Elles ne peuvent se permettre de parcourir des centaines de miles pour se rendre à la clinique la plus proche et elles ne devraient pas subir d’atteintes à leur vie privée et à leur autonomie », écrivait l’organisme dans un communiqué. En Arkansas, qui compte près de trois millions d’habitants, seules quatre structures pratiquent des avortement­s, et la procédure pour y parvenir est particuliè­rement dissuasive.

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