Au bout du quai du Vieux-Port de Cannes, le phare veille…
Interdit. Comme la Zone 51 ou les silos nucléaires cachés dans le sol. Mais les raisons qui ont poussé l’État à bloquer l’accès au phare de Cannes sont beaucoup moins mystérieuses que pour ces deux-là. La structure qui se dresse à l’entrée bâbord du Vieux-Port de Cannes a tout simplement été bâtie sur une plateforme qui, au fil des ans, a vu pousser une hélistation au pied de ses marches et une zone confinée, réservée, notamment à la préparation des feux d’artifice juste à côté. Pour ouvrir la porte du phare, il a donc fallu se faire accompagner par Patrice Chevet, responsable de l’antenne cannoise du Service Phares et Balises qui nous a fait passer à l’aide de son badge le portique d’accueil et attendre que le personnel de l’hélistation nous accompagne jusqu’au pied des quatre marches du monument qui élève sa colonne de 21, 85 mètres vers le ciel. À l’intérieur ? Des marches : 78 pour être précis, organisée dans une tour d’environ 1, 50 mètre de diamètre, du sel et de la poussière. En très peu de temps, l’on se retrouve donc dans le chapeau supérieur de la structure à laquelle on accède par une échelle. Puis sur un tout petit balcon qui permet une magnifique vue sur la baie de Cannes et l’entrée du port. Derrière nous, la fameuse lampe. Elle s’allume à la nuit tombée et enflamme les airs et la Méditerranée toute noire de sa teinte écarlate. « La portée de ce feu de port est
se dressent au bout de la jetée du VieuxPort : le premier, le plus ancien, n’est plus en activité aujourd’hui. Il a été remplacé par le second dans les années 1960, lorsque le quai a été prolongé. Le service Phares et Balises de la Méditerranée en a la gestion. C’est lui qui signale les pannes, incidents et problèmes de fonctionnement. Ce service, dont le siège se trouve à Marseille mais qui a une antenne à Cannes est compétent pour l’ensemble des côtes françaises de la Méditerranée. de huit milles nautiques » explique Patrice Chevet. « Un feu de port plus qu’un phare » précise-t-il. Car il est plus petit, moins imposant que ses congénères. Il n’empêche, il garde le cap, assure toujours les missions ainsi que l’ancien phare, situé à une cinquantaine de mètres de lui, l’a fait. Et qu’il a remplacé lorsque le quai Laubeuf, sur lequel il est édifié, a été prolongé.