Morcheeba à Puget-sur-Argens : envoûtant !
Du charisme, un sens aigu du rythme, un sourire ravageur et surtout une voix suave inimitable : la Britannique Skye Edwards est tout bonnement l’ADN de Morcheeba, groupe de musique presque inclassable, mêlant triphop, folk, pop et rhythm&blues, qui s’est formé au début des années quatre-vingt-dix. Skye Edwards a donc bien fait de revenir aux affaires en 2010, après avoir quitté le groupe, sept ans plus tôt. Elle a bien fait, aussi, de répondre positivement à l’intérêt que lui portait le directeur du Festival du Mas des Escaravatiers. Dès l’annonce de sa venue à Puget-sur-Argens, les billets se sont arrachés comme des petits pains et le concert de Morcheeba, mardi soir, a, semble-t-il, répondu aux attentes d’une foule de fans et de curieux. Le retour en tournée de Morcheeba, avec l’un des frères Godsey, Ross (guitare et clavier), qui figurait dans le groupe originel, suscitait une énorme attente. Surtout auprès de ceux qui placent l’album Big Calm (1998) dans le top de leur discographie. Envoûtante, sensuelle, Skye Edwards n’a pas manqué de livrer ses titres les plus emblématiques, The Sea, Blindfold, Let me see (album Big Calm) ou encore les morceaux plus « pop » Rome wasn’t built in a day et World looking in (Fragments of Freedom). Très apprécié également, l’hommage rendu par la chanteuse quadragénaire à l’une de ses idoles, David Bowie, avec la reprise, juste et non dénaturée, de Let’s Dance. Bref, Skye Edwards était visiblement contente d’être là, ses musiciens (moins démonstratifs) ont fait le job, et les fans de la première heure ont retrouvé ce qu’ils avaient, un temps, perdu : une voix. Et une belle.