WIMBLEDON (QUARTS DE FINALE MESSIEURS) Federer dernier rescapé
Roger Federer s’est montré impitoyable avec Milos Raonic hier (6-4, 6-2, 7-6) et a désormais une belle opportunité de décrocher un huitième trophée record à Wimbledon où aucun des trois autres membres du « Big Four » ne sera là pour le gêner en demi-finales, après les éliminations de Novak Djokovic et Andy Murray hier. Le Serbe, rattrapé par une blessure au coude droit, a abandonné contre le Tchèque Tomas Berdych qui menait 7-6, 2-0. Le n°1 mondial et tenant du titre Murray, gêné par une hanche droite récalcitrante, s’est incliné devant l’Américain Sam Querrey (36, 6-4, 6-7, 6-1, 6-1). Rafael Nadal étant déjà éliminé, il n’y a donc qu’un seul des quatre ténors dans le dernier carré, une première depuis douze ans. Alors que le prestigieux tournoi sur herbe est la propriété du « Big Four » depuis 2003, le titre semble tendre les bras à Federer. Le Suisse rêve de triompher à nouveau dans le « temple » où il n’a plus inscrit son nom au palmarès depuis 2012. Un an plus tard, il avait chuté dès le 2e tour. En 2014 et 2015, c’est Djokovic qui l’en avait privé en finale. L’an passé, c’est Raonic qui avait mis le « Maître » à terre, au sens propre comme au figuré, en demi-finales. L’image de Federer allongé à plat ventre et se tenant le genou gauche fut l’une des images marquantes de l’édition précédente. Battu en cinq sets (6-3, 6-7, 4-6, 7-5, 63), « RF » n’allait plus rejouer de la saison pour soigner ce genou récalcitrant. Mais en 2017, Federer est de retour à un niveau excellent. Après son triptyque Melbourne-Indian Wells-Miami, il avait renoncé à la saison sur terre battue pour se reposer et renforcer ses chances à Londres. Le choix s’est révélé judicieux jusqu’ici.
Longue pause pour Djokovic
Contre son prochain adversaire Berdych, finaliste en 2010, il mène 18-6, et l’avait surclassé lors de leur dernier affrontement en « Majeurs » à l’Open d’Australie (6-2, 6-4, 6-4 au 3e tour). Berdych n’a pas eu à forcer pour écarter un Djokovic diminué, qui envisage de faire une « longue pause » pour se soigner. « Mon coude me gêne depuis un an et demi (...) J’ai commencé à le sentir au début du tournoi », a expliqué le triple champion de Londres (2011, 2014, 2015). Murray lui a été rattrapé par ses pépins à la hanche droite, alors qu’il menait 2 manches à 1 contre le puissant Querrey, devenu le premier Américain à rallier le dernier carré d’un tournoi majeur depuis 2009 et la dernière finale à Londres d’Andy Roddick. Ce sera une première en Grand Chelem pour le géant Californien (1,96 m) placé sur la route d’un autre géant en demies, le Croate Marin Cilic (1,98 m), qui n’avait jamais dépassé les quarts. Le lauréat de l’US Open 2014 a mis fin hier au parcours du bourreau de Nadal, le Luxembourgeois Gilles Muller (3-6, 7-6, 7-5, 5-7, 6-1).