Monaco-Matin

ÉTAPE (AUJOURD’HUI) Plutôt Pyrénées ou Alpes ?

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Pyrénées, Alpes : ces deux massifs ont fait la légende du Tour, qui arrive aujourd’hui dans le premier entre Pau et Peyragudes. Mais qu’est-ce qui les différenci­e au final pour un grimpeur ? « Pour moi, les Pyrénées sont plus piégeuses au niveau du revêtement même si les routes sont refaites d’une année sur l’autre », explique l’ancien coureur Charly Mottet. « Dans les Alpes, il faut un peu plus de braquet, ce sont de plus longues montées. Le col du Glandon, la traversée col du Télégraphe-col du Galibier, c’est 30 km de montées, le col de la Madeleine, c’est 20, poursuit Mottet. Dans les Pyrénées, c’est plus court et plus pentu dans le col de Menté ou le Port de Balès, où les pentes sont très sévères, les routes plus étroites ». Sept fois maillot à pois entre 1994 et 2004, Richard Virenque entretient, lui, une relation très particuliè­re avec les Pyrénées, où il a gagné ses deux premières étapes du Tour à Luz-Ardiden (1994) et Cauterets (1995). « Moi, quand c’est dur, ça me plaît », dit-il avec le sourire. « Dans les Pyrénées, il y a encore des cols assez bruts avec du gravillon et forcément quand on monte, on n’a pas un bon rendement », ajoute l’ancien roi de la montagne.

« Les Pyrénées, toujours plus rudes »

« Dans les Pyrénées, reprend Virenque, quand les conditions sont dures, elles sont plus dures. J’ai l’impression que quand il fait chaud, il y fait plus chaud et que quand il pleut, il fait plus froid. C’est toujours un peu plus rude, on est un plus près du côté un peu rustre des choses. » Mais ce massif ne correspond pas à tout le monde. « Je préfère les Alpes, souligne Pierre Rolland (Cannondale). Les pourcentag­es un peu moins élevés, les montées plus longues me permettent de compenser par ma puissance le fait que je sois un peu plus lourd que les vrais grimpeurs. » Aujourd’hui, avec le Port de Balès (hors-catégorie), le col de Peyresourd­e (1re catégorie) et la montée vers Peyragudes, les Pyrénées pourraient décider de la suite du Tour. « L’arrivée à Peyragudes sera une grosse bataille. C’est une arrivée très très dure, avec près de 20% (16%, ndlr) sur la montée », salive le maillot jaune Chris Froome, qui avait fait la différence l’an dernier en attaquant dans la descente de Peyresourd­e. « En général, Froome fait toujours la différence sur la première grande étape des Pyrénées », pense Mottet. « Mais (Fabio) Aru sera pas mal, comme Romain (Bardet) qui peut être un coureur avantagé dans les Pyrénées », estime Virenque. Ça promet.

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(Photo AFP) Le col de Peyresourd­e, abordé aujourd’hui par le peloton, pourrait bien être décisif.

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