À L’HÔPITAL L’ARCHET À NICE Deschamps donne le sourire
Hier matin, le sélectionneur de l’équipe de France de football est venu rendre visite aux enfants malades du service d’hémato-oncologie. Un moment de partage apprécié
Àcroire que le 12 juillet, Didier Deschamps a pris l’habitude d’offrir un moment de bonheur. Il y a dix-neuf ans, le capitaine de l’équipe de France 1998 soulevait la Coupe du monde au Stade de France. Hier matin, le sélectionneur des Bleus a égayé le quotidien difficile des enfants hospitalisés dans le service d’hémato-oncologie pédiatrique de L’Archet. Une rencontre rendue possible grâce à l’association “Adrien” (lire ci-contre). Pendant près de deux heures, DD a serré des mains, pris des photos, signé des autographes, et accepté toutes les demandes venues du personnel hospitalier, des enfants et de leur famille. Bref, un footballeur au grand coeur, touché, sincère et à l’écoute. « Les enfants en traitement sont très heureux de vous recevoir », avait annoncé en préambule le Professeur Rohrlich, le responsable de l’unité. Ce qu’il a pu constater en faisant le tour des chambres. « Ça fait du bien de vous voir ici, merci d’accorder du temps pour les enfants », lui glissait la voix tremblante Charly, le papa d’un petit Matéo, atteint d’une tumeur du rocher inopérable. Un peu après, c’est le jeune Kaïs, habillé avec la tenue de l’équipe de France, qui attend le coach des Bleus. « Il n’avait pas de traitement aujourd’hui (hier) , mais il a voulu venir », détaille son père. « Le foot, c’est ce qui Didier Deschamps pose avec une partie des enfants malades et du personnel soignant du service d’hémato-oncologie pédiatrique.
l’a sauvé. Il est atteint d’histiocytose, il a subi neuf ponctions, mais joue toujours à l’OGC Nice. Il fait même partie des meilleurs. Il est solide dans sa tête et dans deux chimios, c’est fini, il repart pour la vie ».
« Un formidable exemple pour nous tous »
Du haut de ses 7 ans, le jeune attaquant n’hésite pas à interpeller directement le sélectionneur. « Didier, est-ce que tu peux m’inviter à Clairefontaine ? » « Si tu viens là-bas, je te fais visiter les installations » , lui promet le coach. Une scène heureuse. Il y en aura d’autres plus difficiles. Comme celle où l’ancien
milieu de terrain rencontrera Mélissa, 21 mois, en unité protégée, derrière une vitre. « Grâce aux associations, vous amenez de la gaieté dans le service et ça fait partie de la thérapie », expose Pascale Cozzi, la cadre de santé du service. Exactement ce que le Basque espérait de cette venue. « Je suis venu pour les enfants, j’y suis d’autant plus sensible parce que je suis papa, même si mon fils est plus grand. Mais quand on peut donner un peu de sourire et de bonheur à des jeunes, c’est important. Ils ont besoin de ça, car le plus dur, c’est de garder le moral. Malgré la souffrance, ils ont aussi des moments de joie, de plaisir et ça peut leur apporter plus de force. Et puis, on se rend compte que les premiers touchés ont la pêche. C’est un formidable exemple pour nous tous qui avons l’habitude de nous plaindre pour un oui ou pour un non ».