Musicales du Trophée : une soirée délicieuse, des musiciens drôles et pédagogues
Le festival « Musicales du Trophée » offre chaque deuxième mardi de juillet un concert gratuit grand public au Trophée d’Auguste. Mardi dernier, les quelque 250 spectateurs présents sur le site antique ont passé une soirée tout à fait délicieuse, à la fois légère et réjouissante. Contrairement aux dernières éditions, cette soirée bénéficiait d’une météo clémente et le trophée baignait dans une lumière dorée magnifique, parfaitement assortie aux instruments des musiciens. En effet, Michel Mugot, directeur artistique, avait donné carte blanche à Invictus, quintette à cuivre composé de 5 de ses collègues du Philharmonique de Monte-Carlo. Invictus - invaincus en français: un tel nom suffit déjà à imaginer une bande de copains, qui choisit ce nom par jeu. Et c’est bien à un jeu auquel se sont livrés les musiciens, manifestement heureux de
jouer - dans tous les sens du terme - à la fois ensemble et avec le public. Durant 1h45 dont un petit quart d’heure de pause bien mérité, ils ont revisité les standards, interpellant le public pour lui demander de deviner les airs joués et lui offrant une séance drolatique et néanmoins pédagogique.
D’abord présentation de la composition classique du quintette - deux trompettes, un cor, un trombone, un tuba ? Puis explication du fonctionnement des cuivres : «D’une part, une embouchure. On en a tous une, plus ou moins grande. Le tuba, il en a une énorme. Et nous, les trompettes, on a les plus
petites », lança Gérald, l’un des deux trompettistes en clin d’oeil et avec un brin d’autodérision qui ravit le public. « Le reste de l’instrument comporte des pistons qui servent à faire les notes. Sur une trompette quand on appuie, ça baisse. » «Le trombone est plus évolué, fanfaronna Andréa, son
instrument en main. Avec la coulisse, on allonge la colonne d’air à l’intérieur de l’instrument. Plus on pousse la coulisse, plus on va dans les graves. » Enfin, il faut faire vibrer les lèvres pour provoquer la vibration dans l’embouchure et faire que le son existe. « Quand ils font vibrer leurs lèvres,
résume Michel Mugot, ils peuvent moduler la fréquence de la vibration et, avec la combinaison vibration + la combinaison longueur d’instrument, c’est ainsi qu’ils parviennent à faire toutes les notes. » La fin du concert se termina dans l’air doux et la bonne humeur.