Artcurial et les sacs Birkin, une affaire qui roule
La vente d’une bague Leysen à 18,2 carats pour 220000 euros a marqué le dernier jour de la session d’Artcurial. Le chiffre d’affaires, 10 millions d’euros, reste stable
Adjugé, vendu ! Facile, direz-vous ? Mais écouler 550 bijoux, 270 montres et 90 sacs Hermès en moins de 72 heures n’est pas à la portée du premier commissaire-priseur venu. Comptez au moins sept années d’expérience de la mise en valeur d’un objet, du maniement du marteau dans la main et de la pensée aussi attentionnée pour les enchérisseurs présents dans la salle que derrière leur écran d’ordinateur. « Je suis aussi un grand fan de football. Tenir plusieurs heures sur l’estrade, c’est aussi un peu de sport.» François Tajan, président délégué d’Artcurial, officie depuis sept longues années dans la maison française. Sept ans qu’il gère des enchères pour des montres ou des voitures de collection, des bijoux ou des sacs de luxe. Deux derniers objets qui ont retenu l’attention des potentiels acheteurs réunis hier dans la salle Belle Epoque de l’Hôtel Hermitage. Cette dernière journée de la douzième édition des sessions estivales d’Artcurial a été marquée par la vente d’une bague signée
Leysen de 18,2 carats, ornée d’un saphir ovale, au prix de 220 000 euros. Une pièce originaire de Birmanie et partie après deux enchères, qui porte les ventes au niveau de la joaillerie à près de 6,3 millions d’euros. Plusieurs sacs du spécialiste français de la conception de produits de luxe
Hermès ont été cédés, dont un sac Kelly à hauteur de 104 000 euros. Une pièce unique offerte à la princesse Stéphanie.
Bilan contrasté
Cette session de trois jours fut du même tonneau que celle de 2016, avec un chiffre d’affaires qui avoisine les 10 millions d’euros
grâce à 1 300 participants enregistrés. Outre la joaillerie et les produits de maroquinerie Hermès, qui enregistrent une légère hausse des ventes, l’horlogerie marque le pas. « Nous comptions cent montres de moins car c’est l’aspect qualitatif qui prédétermine la présence de telle ou telle pièce dans notre catalogue », justifie François Tajan. Pour les retardataires, pas de panique : les prochains coups de marteau de François Tajan retentiront dès janvier 2018 au Yacht-club de Monaco pour la troisième édition des sessions hivernales. Informé, vendu !