Villefranche: les plaisanciers inquiets, ne désarment pas
En fait, ils veulent la même chose que la préfecture : « Nous aussi on se bat, on dénonce les bateaux épaves de la rade de Villefranche et il y en a beaucoup ! »... Et c’est pour ça qu’ils ne comprennent pas pourquoi leurs bateaux, « leurs bébés», se retrouvent dans l’oeil du cyclone. «Nos bateaux ne sont pas abandonnés, ils sont entretenus et nous les surveillons… » Hier matin, les plaisanciers de Villefranche-sur-Mer, réunis dans un collectif «Rêves d’O», ont quand même remporté une bataille. Une petite, certes. Mais, « c’est déjà ça », disent-ils… Pour autant, ils ne sont pas sereins, même si, lors de l’audience devant le tribunal administratif, les représentants de l’État ont convenu que les embarcations n’étaient pas à l’abandon, et annoncé que la « procédure de déchéance de droit et d’enlèvement » avait donc pris fin. Une procédure lancée avec mise en demeure le 23 mai et contre laquelle les plaisanciers avaient déposé un référé suspension.
« Nous faisons vraiment attention à tout »
Mais reste les autres griefs de l’État. Les navires, seraient, selon la DDTM, au mouillage en zone sensible, notamment à cause de la présence d’herbiers de posidonie, [une plante – et non une algue – protégée, ndlr]. «Ce n’est pas vrai, là où nous mouillons, il n’y a pas de posidonie. Nous faisons vraiment attention à tout, notre collectif fait signer une charte des droits et devoirs du plaisancier, nous n’avons jamais eu de contraventions », font valoir les plaisanciers. Qui se disent inquiets pour la suite: «Il est possible, comme l’a dit le président du tribunal administratif, que, de nouveau, la préfecture nous poursuive, cette fois pour des questions de sécurité ou environnementales ». Les membres du collectif voudraient pouvoir trouver une solution « négociée ». Demain soir, se tient en mairie de Villefranche-sur-Mer une réunion en présence de tous les acteurs concernés : mairie, police municipale, État…