Territoires: Christian Estrosi en phase avec Emmanuel Macron
Christian Estrosi met plus que jamais résolument ses pas dans ceux d’Emmanuel Macron. Le maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur s’est ainsi félicité du lancement par le président de la République de la Conférence des territoires, lundi au Sénat. Malgré les incertitudes qu’elle laisse planer, il s’efforce de voir le verre à moitié plein, se réjouissant de « l’installation d’une instance de concertation où les collectivités et le gouvernement pourront échanger sur l’avenir de l’ensemble des territoires de la République ».
« L’Assemblée n’est plus représentative des territoires »
Il va même plus loin, quitte à froisser les parlementaires: « Avec l’entrée en vigueur de la loi interdisant le cumul des mandats, le fonctionnement institutionnel de la France évolue. Aujourd’hui, l’Assemblée nationale n’est plus représentative des territoires. Demain, le Sénat aura des difficultés à se faire leur porteparole. Cette Conférence doit donc être le vrai lieu de débat et de confrontation d’idées, afin de refonder le rôle des collectivités et repenser l’interaction de celles-ci avec l’État. Les défis sont nombreux pour instaurer une égalité des chances territoriales.» S’il dit rester «vigilant, notamment en ce qui concerne les économies sur les collectivités territoriales», le maire de Nice marque donc nettement sa confiance au processus de dialogue mis en oeuvre à travers cette Conférence territoriale, en souhaitant qu’elle «puisse démontrer que les communes ne seront pas pénalisées par la suppression de la taxe d’habitation, qui est une bonne nouvelle pour nos administrés».
Ciotti en résistance
Une attitude qui tranche avec celle d’autres élus des Républicains (y compris constructifs) plutôt sceptiques, voire remontés, à l’image… d’Eric Ciotti. Le député niçois a lui déploré que «l’État veuille continuer d’arrondir ses fins de mois sur le dos des collectivités territoriales, en leur imposant 13 milliards d’économies d’ici à 2022. Emmanuel Macron démontre une fois de plus qu’il est le Président des métropoles mondialisées qui ont des moyens financiers et techniques importants. En pratiquant ainsi, il délaisse les communes rurales ou plus pauvres qui peinent déjà à maintenir des services publics de proximité ».