La Côte d’Azur s’impose comme terre de tournages
Avec 12 longs métrages, 8 séries télé et 97 publicités tournés en 2016, le département est devenu une destination phare pour les cinéastes. Le fruit du travail de la Commission du Film
Du marketing territorial ». Ainsi David Lisnard, maire de Cannes, président du CRT – Comité régional du tourisme – 06 mais aussi président de la Commission du Film Alpes-Maritimes Côte d’Azur, définit-il le travail de cette instance. Présentant hier à Cannes les résultats 2016 et les perspectives de la Commission, son président a insisté sur la philosophie de cette dernière qui entend attirer des tournages nationaux et internationaux dans le département pour dynamiser sa notoriété, mais aussi stimuler l’emploi local des professionnels de l’audiovisuel et bien sûr doper l’économie locale. La Commission du film prospecte mais aussi facilite les tournages en mettant en rapport les différents acteurs. Et cela fonctionne. En 2016, les Alpes-Maritimes ont vu 376 tournages réalisés sur leur territoire, dont 12 longs-métrages et 8 séries (contre 2 en 2015) dont 5 françaises : Section de recherches pour 14 nouveaux épisodes; la saison 2 de 10 pour cent, Scènes de ménage, la Vengeance aux yeux clairs et Guru. Et trois étrangères : la série canadienne Ransom pour 5 épisodes, la britannique Made in Chelsea et Riviera dont 10 épisodes ont été tournés dans les paysages azuréens. Son producteur exécutif John Bernard était présent hier à Cannes pour promettre que, si deuxième saison il y a, elle se tournera sur la Côte d’Azur.
Une manne économique
Bien sûr, les décors naturels de rêve des Alpes-Maritimes et les facilités proposées par la Commission du Film sont pour beaucoup dans cet accueil toujours plus important de tournages. Mais, précisait Stéphanie Gac, directrice de la Commission, le crédit d’impôt international, relevé en janvier 2016 de 20 à 30% des dépenses éligibles, « a créé un réel engouement des productions étrangères pour la France ». Une manne non négligeable puisque les 1 542 jours de tournage réalisés en 2013 (contre 200 en 2015) ont généré 55 M€ de retombées directes et 127 M€ de retombées indirectes. À eux seuls, les tournages de séries ont généré 30 M€ de retombées économiques directes, soit six fois plus qu’en 2015. Ce qui n’est pas pour déplaire à David Lisnard qui s’est battu pour créer un Festival International des séries dont la première édition se déroulera à Cannes du 4 au 11 avril prochains. Et s’apprête à accueillir des formations universitaires et des entreprises liées aux métiers de la fiction et de l’image.