NATIONAL / AS CANNES Michel Pavon : « Je suis un passionné »
L’ancien champion de France bordelais dirigera l’équipe cannoise en duo avec Michaël Marsiglia. Il devrait amener son expérience et son amour du ballon
Champion de DH et promu en National cette saison, l’AS Cannes entame l’exercice / avec un nouveau duo d’entraîneurs à sa tête. Si Michaël Marsiglia rempile, le club de la Croisette a recruté Michel Pavon. L’ancien joueur de Toulouse, Montpellier ou Bordeaux, champion de France avec les Girondins en , est un amoureux de football. Sa philosophie ? Faire vivre sa passion. Une passion qui l’a menée sur les rives de Saint-Cassien, mardi, à l’occasion de la reprise de l’entraînement. Pour moi, c’est une fierté. Jouer au foot, ce n’est pas un métier, c’est une passion
et j’ai pu en vivre. C’est extraordinaire quand on peut vivre de sa passion, de n’importe quelle passion, d’ailleurs. Maintenant, c’est fini, mais je sais que j’ai vécu des moments que je n’aurais pas pu vivre ailleurs.
Le fait d’avoir été champion de France () procure un sentiment incroyable… Oui, c’est l’apothéose. Quand on gagne une coupe ou un titre c’est super. Mais au-delà de ça, ce sont toutes les rencontres que j’ai pu effectuées avec des centaines de joueurs et personnes dans les quelques villes où j’ai joué, les voyages que j’ai pu faire… Il n’y a pas que le terrain, c’est tout un environnement qui est exceptionnel.
Vous avez côtoyé un grand nombre de joueurs, mais si vous deviez n’en retenir qu’un ? Si je dois en citer un c’est Marcico, un Argentin qui jouait avant-centre à Toulouse, comme moi à cette époque, il m’a appris les ficelles du métier. Beto Marcico, un phénomène.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir coach ? Honnêtement, ça s’est fait un peu trop rapidement. J’ai fini ma carrière sur blessure à ans au Bétis Séville en Espagne, et à cette époque Jean-Louis Triaud, le président de Bordeaux, m’a proposé de diriger les Girondins. Je n’étais pas vraiment prêt, j’avais passé mes diplômes mais le football ayant changé, ça m’a déçu. J’ai mis un peu de temps à reprendre du plaisir sur les terrains... Avant tout, j’aime être dehors, sentir le terrain, être avec les joueurs, la compétition… Je m’étais éloigné de tout ça. Et un jour, un copain me dit « tu es complètement fou, tu es passionné et tu ne fais rien». Je lui ai répondu qu’il me trouve un club, mais pas de haut niveau parce que ça ne m’intéressait pas. Donc j’ai pris un club de DH.
Pourquoi avoir choisi Cannes cette saison ? J’étais en année sabbatique et Johan Micoud m’a appelé, il m’a proposé ce projet sympa à faire. En plus, Jo, je le connais très bien parce qu’on a joué ans ensemble, et un an avec Bernard Lambourde. Si j’ai choisi de venir, c’est aussi pour retrouver la région. Ça fait ans que je suis parti. Là je serai moins de h de route de La Ciotat, j’ai ma famille et mes amis, ça fait du bien de redescendre.
Qu’est-ce que représente l’AS Cannes pour vous ? L’AS Cannes, c’est le souvenir de la formation, avec la victoire en Gambardella en notamment, les Coupes d’Europe… Le club a été considéré comme le meilleur club formateur de France, il a une histoire, un passé, il faut lui faire revivre ça.
Quelles sont vos ambitions à Cannes ? D’ambition personnelle, je n’en ai pas, je veux simplement que le club ait des résultats. Mais, vous savez, avoir des résultats avec l’équipe première est une chose, reconstruire le club dans son ensemble en est une autre. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Bien sûr, il faut avoir des résultats avec l’équipe première parce que c’est la vitrine, mais si on n’a pas de résultat en U, U et U, alors le club ne pourra pas survivre… Oui, mais peu importe. Qu’on soit coach, adjoint, binôme… L’important est de travailler ensemble pour le bien du club. Mickey, je l’ai connu j’avais ans, lui en avait , c’est un petit de ma ville de La Ciotat, donc c’est avec grand plaisir de travailler avec lui !
Quel est l’objectif de la saison pour l’AS Cannes ? L’objectif, on ne va pas le définir maintenant. On veut juste gagner le plus de matches possible. Même si on sait que l’AS Cannes représente quelque chose, il faut se mettre dans la peau d’une équipe qui monte, il faudra répondre présent.