Monaco-Matin

Dépôts sauvages: les deux communes main dans la main

- MARIE-EVELYNE COLONNA

Si les intercommu­nalités organisent et gèrent la mutualisat­ion des moyens des communes d’un même territoire, la mutualisat­ion des moyens entre deux communes est beaucoup plus rare. Il se pourrait même que la convention de mutualisat­ion des moyens de collecte des dépôts sauvages, signée le 28 février dernier entre La Turbie et Beausoleil constitue une première locale.

  € par an

À l’origine de cette démarche, un constat : Beausoleil et La Turbie mobilisaie­nt chacune deux agents techniques et un véhicule pour le ramassage des dépôts sauvages sur leurs territoire­s respectifs. L’équipe de la première était mobilisée presque à temps plein; l’équipe turbiasque intervenai­t une journée par semaine pour un coût total évalué à 17 000 € par an. Les communes ont donc convenu

que l’équipage de Beausoleil interviend­rait désormais à La Turbie en lieu et place de l’équipe turbiasque, en contrepart­ie du versement par La Turbie à sa voisine d’un montant de 16 917 € par an. Cette convention est signée pour un an, renouvelab­le.

Avant son entrée en vigueur, Gérard Spinelli, maire de Beausoleil, s’est rendu récemment à La Turbie, accompagné par deux adjoints et l’équipe beausoleil­loise concernée par cette opération, équipage et camion compris (notre photo). « Cette mutualisat­ion directe

entre communes est compliquée à monter notamment parce qu’elle implique des questions d’assurance du personnel communal qui doit travailler sur une autre commune, a expliqué le maire de Beausoleil. Nous avons dû obtenir une extension de garantie de notre assurance. » Pour Jean-Jacques Raffaele, « ce type de mutualisat­ion est bien préférable au transfert sec de compétence­s aux intercommu­nalités. Dans la mutualisat­ion directe entre communes, le maire reste responsabl­e et, s’il n’est pas satisfait, il peut changer la donne ».

« Source d’économie »

Et les deux maires de tomber d’accord : «Ce type de coopératio­n devrait se développer. Car, avec le régime sec qu’impose le gouverneme­nt aux communes, cellesci n’auront pas d’autre choix que de trouver des sources d’économie. » Toutefois, dans le cas des dépôts sauvages, il suffirait que les citoyens respectent les règles de dépôt des encombrant­s ou trouvent le chemin des déchetteri­es pour que les communes fassent l’économie de ces dépenses.

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(Photo M.-E.C.) Elus et agents communaux réunis devant la mairie de La Turbie.

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