Nice Jazz Festival: M à la folie
Voilà, c’est fini... Le Nice Jazz Festival qui a signé, cette année, sa renaissance s’est clôturé, hier. Pendant cinq soirées : frissons. Émotions. Sensations. Cela a, évidemment, continué pour ce dernier boeuf géant. Hier, le NJF a prouvé toute sa force, il a affirmé son essence même : fédérer. Partager et mélanger. Mélanger un public composé de 8 000 personnes. Proposer une programmation artistique. D’emblée, les talents locaux ont été mis à l’honneur. Pépites locales jazzy, sur la scène du théâtre de Verdure avec Spirale Trio et Pierre Marcus et son quartet. Côté scène Masséna, Kadhja Bonet a aussi été une des découvertes qui marquera cette édition 2017. Groove, soul, pour cette Californienne à la voix de velours. Dans le même temps, c’est une légende vivante de la note bleue qui faisait son entrée sur la scène du TDV, Henri Texier et son groupe Sky Dancers. Une prestation impressionnante de maîtrise avec un bouquet final exceptionnel des musiciens (le public se souviendra longtemps du solo du batteur Louis Moutin). Au premier rang, des gamines- venues pour M- complètement bouche bée devant cette formation de génie. Parce que c’est aussi ça, le NJF : faire découvrir le jazz et le rendre accessible. Kamasi Washington a pris le relais et a enfoncé le clou. Le saxophoniste a purement et dignement dynamité le théâtre de Verdure. Sur la scène Masséna, Myles Sanko a bercé le public de sa soul teintée de R &B So British. Un artiste qui a laissé sa place à la bête de scène M qui a entamé son show avec un grand classique, Mama Sam, de son opus Je dis aime. Il a ensuite chanté. Enchanté avec son aventure malienne, aux côtés, notamment de la chanteuse Fatoumata Diawara. Avec Lamomali, les mômes ont ri. Les âmes étaient en folie. Fête avec le Bal de Bamako. Ponts entre les cultures. Communion avec une pensée aux victimes de l’attentat. Solos instrumentaux endiablés. Titre intimiste, seule à la guitare pendant Ma bonne étoile. M peut tout faire. Et bien. Toujours avec justesse. Générosité. Si le NJF s’est clôturé, les notes vont encore résonner en terre niçoise. Et, ce dès ce soir : le Nice Music Live prend le relais et accueille d’autres bêtes de scène avec Les Insus pour raccrocher avec les années Téléphone.