Monaco-Matin

Tac au tac

- RECUEILLI PAR C. ROUX

J’ai été très marqué par l’ambiance l’année dernière. J’ai fait beaucoup de courses d’endurance, de marathons, des trails et j’avais rarement connu une ambiance aussi chaleureus­e. Ensuite, il était important pour moi de revenir ici très très vite après l’attentat. Je voulais envoyer aux gens qui veulent qu’on change de vie un signal, leur dire qu’ils ne nous feront pas plier. Mon engagement va au-delà du sport, j’ai appris à aimer Nice. Quand on a déjà obtenu la médaille de finisher, quel objectif peut-on se fixer ? Je ne suis pas très optimiste parce que j’arrive moins préparé que l’an dernier. Mon année a tellement été chargée sur le plan profession­nel entre « Question pour un champion », Europe  et la venue de mon premier enfant (Malo, né en ) ,que j’ai eu beaucoup moins de temps pour m’entraîner. Je sais que j’ai suffisamme­nt bossé pour finir la course, mais je n’ai clairement pas fait ce qu’il fallait pour améliorer mon temps. J’espère, au mieux, faire aussi bien que l’an dernier

en h’’’). Si je finis bien, ma petite folie sera de faire l’Embrunman le  août. La chaleur attendue dimanche (demain) ne sera pas une alliée ? C’est l’autre facteur qui viendra jouer contre moi. La course se situe en juillet cette année et non en juin. Il fera beaucoup plus chaud. Et quiconque a une petite expérience sait que, sur le marathon, courir sous °C empêche de performer de la même manière qu’avec d’autres températur­es. Allez-vous courir, à nouveau, pour l’associatio­n Pompier raid aventure, dont vous êtes le parrain et qui permet à des enfants handicapés de participer à des courses dans des joëlettes ? Oui. Après avoir récolté € l’an dernier (dont € donnés de sa poche), j’ai relancé une collecte en . Je trouve qu’il est facile d’appeler aux dons sans participer, c’est pour ça que je verse € sur mes deniers personnels pour chaque euro récupéré auprès des gens. J’ai mis  cette année avec l’objectif d’en récupérer  . L’Ironman est une course exigeante, après avoir connu le bonheur de la paternité, réfléchit-on à deux fois avant de s’y aligner à nouveau ? L’arrivée d’un enfant change les priorités, bien sûr. Ça limite l’entraîneme­nt parce qu’on a envie de passer du temps avec son bout de chou. On a envie de rester à la maison plutôt que de se lancer dans du foncier qui peut prendre - h par semaine. J’ai trouvé une astuce, j’ai couru avec une poussette spéciale running. Je cours autour du lac du bois de Boulogne et j’aime dire que mon fils est devenu mon coach, un partenaire d’entraîneme­nt. Il adore ça même s’il dort la moitié du temps. Et puis la perspectiv­e qu’il m’attende à l’arrivée va me porter dans les moments de doute. Avez-vous progressé depuis un an niveau natation et cyclisme, vos points faibles ? J’ai fait cinq entraîneme­nts par semaine. C’est un minimum et j’ai surtout bossé le vélo. J’ai réalisé des sorties de  km. C’est là où je sens que je peux encore gagner du temps. Je faisais deux séances de natation par semaine l’an dernier. J’en ai enlevé une pour la remplacer par du vélo. Votre célébrité accroît-elle le soutien du public ? J’ai été énormément porté par les gens l’an dernier. Mon dopage ? Oui, c’est de la triche par rapport aux autres (rire) .Mon engagement dans l’endurance commence à se connaître et il y a aussi l’effet « Questions pour un champion ». J’ai beau avoir vingt ans de journalism­e derrière moi, je n’avais pas mesuré le saut de notoriété que me donnerait le jeu. J’ai eu droit à des ‘‘Vas-y Samuel’’ , ‘‘Vas-y Questions pour un champion’’ et même des ‘‘Vas-y Julien’’ pour ceux qui me confondaie­nt avec Lepers (qu’il a remplacé en ) .J’aieudes accolades et je me suis même arrêté pour des photos. Télé, radio, Ironman, vous êtes hyperactif… Avant d’être journalist­e, je ne l’étais pas. Et puis j’ai rencontré le métier pour lequel je suis fait. C’est une chance rare. Je me sens donc redevable. C’est peut-être bête mais c’est pour ça que je m’investis autant dans beaucoup de choses, que je suis boulimique. Surtout que je n’ai pas l’impression de travailler, c’est comme si j’étais en vacances en étant payé. C’est magique. C’est fort. Ce sont des sensations que je retrouve dans le sport et donc je ne me lasse pas. Avez-vous pris la mesure de l’animation de « Questions pour un champion » ? Je pense être en place. J’ai eu besoin d’un an. Je n’étais pas forcément content de moi au départ. C’était un nouveau métier. Je manquais de sourire, d’énergie. Aujourd’hui, quand je regarde de temps en temps l’émission, je m’amuse et je ris même de mes blagues. Avant de devenir animateur, il me manquait quelque chose. Aujourd’hui, je marche sur mes deux jambes. Je me dis même que j’aurais dû avoir ces deux casquettes (journalist­e et animateur) plus tôt. Journalism­e. Télévision ou radio ? Télévision Galettes bretonnes ou socca ? Je suis obligé de dire galettes bretonnes. Ce sont mes racines. Clubs bretons ou OGC Nice ? Le Gym a fait une telle saison ! On ne peut pas en dire autant du Stade Rennais même si je ne suis pas trop le foot. Bretagne ou Côte d’Azur ? La Côte d’Azur, vu la couleur de l’eau objectivem­ent (rire). TPMP ou Quotidien ? Plus Quotidien même si je suis admiratif du phénomène de société qu’est devenu TPMP. Votre fierté ? Avoir su conserver les liens avec ma famille malgré mon départ à  ans pour Paris. Un regret ? Ne pas avoir davantage profité de mes fidèles amis. J’ai été pris très tôt par mon travail et je les ai négligés. Une envie ? Agrandir ma famille. Nous aurons un deuxième enfant minimum, peut-être trois. Ça dépendra de la maman (rire). Un modèle ? Thomas Sotto. C’est un mélange de décontract­ion et de rigueur absolue. Il fait part d’une grande humanité avec ses équipes. Une chanson ? « Highway to Hell » d’ACDC. Un film ? Birdy d’Alan Parker (). Un auteur ? L’Argentin Jorge Luis Borges Une ville ? Ce n’est pas une ville mais Bali, le paradis sur terre, un endroit où j’aimerais vivre.

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(Ph. R.L. et C.R.) Samuel, quelles raisons vous ont conduit à retenter l’expérience Ironman ? En , le natif de Rennes avait bouclé sa course en h’’’. Animation ou journalism­e ?
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