Bientôt plus d’art urbain à Monaco ?
M. OneTeas est connu pour sa pratique du « street art ». Faut-il voir là un geste de la Principauté envers cette forme d’art ? Possible, selon Marie-Pierre Gramaglia : « Cette exposition peut être les prémices. On essaie quand il y a un chantier un peu compliqué, comme ça avait déjà été le cas au Ni-Box, là aussi avec Anthony Alberti. Comme le chantier est parti pour durer huit ou dix ans, c’est bien de faire plusieurs respirations un peu artistiques. Et je pense qu’au niveau du gouvernement dans l’ensemble, on réfléchit au développement du street art. » De son côté, Didier Gamerdinger renchérit : « Le street art trouve difficilement sa place car il y a peu de murs bruts. Il y a eu l’événement du port de Monaco (l’expo-vente UPAW, N.D.L.R.), mais c’était sur des toiles, et c’était préparé. C’est ce qu’il faut chercher à faire, je crois : dire aux artistes qu’ils peuvent venir et qu’on est prêt à les accueillir, mais ça suppose de préparer un support. C’est moins spontané, c’est vrai. Mais pour moi, l’art a sa place partout. Et c’est intéressant d’être en phase avec les formes les plus modernes, comme le street-art, sinon ça veut dire qu’on a ans de retard. » Et d’après M. OneTeas/Anthony Alberti, il y a ici un fort potentiel : « Je pense qu’aujourd’hui Monaco a le rayonnement nécessaire pour accueillir des artistes internationaux et leur proposer des habillages de façade et de futurs immeubles. Et surtout il y a pas mal de murs disponibles. » Banksy et JR peuvent préparer leur matériel !