Au Congrès, le gendre de Trump nie toute collusion avec la Russie
Jared Kushner, gendre et très proche conseiller de Donald Trump, a été le premier membre du cercle rapproché du président américain à s’expliquer sur ses liens avec la Russie devant le Congrès, hier, lors d’un interrogatoire à huis clos. Pendant plus de deux heures, dans une salle cernée par les caméras et devant les enquêteurs de la commission du Renseignement du Sénat, l’homme de 36 ans a nié toute collusion durant la campagne avec les Russes qui ont, selon Washington, fomenté une grande opération de désinformation et de piratage contre Hillary Clinton. « Tous mes actes ont été appropriés, dans le cadre normal d’une campagne sans équivalent », a ensuite déclaré le conseiller à son retour à la Maison-Blanche, lors d’une très rare déclaration publique.
Le point de contact de la campagne
Auparavant, il avait publié une déclaration écrite de onze pages à l’attention du Congrès, où il se rendra à nouveau aujourd’hui, cette fois devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants. Les élus voulaient l’interroger depuis longtemps. Son nom est apparu à plusieurs reprises depuis des mois, notamment en raison de rencontres avec plusieurs personnes russes avant et après l’élection. Jared Kushner confirme qu’il a bien vu l’ambassadeur russe aux États-Unis deux fois ainsi qu’un grand banquier proche de Vladimir Poutine, Sergueï Gorkov, à sa demande. Il se souvient aussi d’avoir participé quelques minutes à une étrange réunion avec une avocate russe organisée par son beau-frère, Donald Trump Jr., en juin 2016. Quatre rencontres au total. Mais il replace ces réunions parmi des milliers de rendez-vous, coups de fils et messages échangés dans une période frénétique. Il raconte que son beau-père lui a demandé d’être le point de contact de la campagne pour les gouvernements étrangers et qu’à ce titre, il a eu plus d’une centaine de contacts avec des responsables de plus de 20 pays avant et après l’élection.