Monaco-Matin

SILK WAY RALLY Lavieille, la ruée vers la soie

- G. L.

Il rêvait du top 5. Il a fait mieux. Beaucoup mieux. Samedi, au terme d’un périple long de 9599 bornes - dont 4094 contre le chronomètr­e - à travers la Russie, le Kazakhstan et la Chine, Christian Lavieille s’est invité sur la deuxième marche du podium du Silk Way Rally 2017 planté à Xi’an, l’ancienne capitale de l’Empire du Milieu. Alors que l’on pensait voir un tir groupé Peugeot en tête du classement final de cette route de la soie, pendant estival du Dakar, le « quinqua » varois (51 ans) a su profiter des cabrioles ayant freiné ou stoppé deux des trois 3008 DKR engagés. Stéphane Peterhanse­l (5e) et Sébastien Loeb (abandon) sont chacun tombés dans l’un des innombrabl­es pièges du parcours. Pas Cyril Després, le troisième larron de la firme du Lion, grand vainqueur comme l’an dernier. Ni Christian le Beaussetan dont la réputation de métronome n’est pas usurpée. Trois semaines après avoir offert au constructe­ur chinois BAIC sa première victoire à domicile, lors du Taklimakan Rally (voir nos éditions du 27 juin), l’ancien champion d’endurance moto voulait enfoncer le clou. Mission accomplie au-delà de ses prévisions les plus optimistes.

« Un terrain magnifique »

Soumis à beaucoup plus rude concurrenc­e, avec la triplette Peug’ mais aussi deux Mini (Menzies, Al-Rajhi), le Baicmotor BJ40L - un proto 4x4 construit par la structure belge Overdrive qui a été recarrossé - du pilote de pointe français a tenu le cap et la distance pour remporter le match des outsiders devant le Buggy SMG du chinois Wei Han (3e), finalement relégué à près de 8 minutes. « Encore une fois, nous n’avons rencontré aucun souci » , apprécie un Lavieille qui a fait parler l’expérience en fin de parcours, dans l’immense mer de sable du désert de Gobi où il s’est même permis de remporter la 12e étape. « Avec Jean-Pierre (Garcin, l’ami copilote, ndlr), on s’est régalé sur un terrain souvent difficile mais vraiment magnifique. L’équipe a accompli un super boulot. Quant à la voiture, elle confirme son potentiel. Chez BAIC, ils se sont lancés en rallye-raid de façon très sérieuse, avec un programme de trois ans. Ce départ positif va peut-être les inciter à tenter l’aventure du Dakar. Pourquoi pas à l’horizon 2019 ? » En attendant, l’insatiable dévoreur de grands espaces fixe d’ores et déjà dans son viseur la 40e édition à venir (6-20 janvier 2018). Six mois après cette mémorable ruée vers la soie, cap sur le Pérou : de Lima à Cordoba (Argentine) via La Paz (Bolivie), il tentera de remporter une seconde fois d’affilée la catégorie T2 au volant du Toyota Land Cruiser du team nippon Auto Body.

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