Monaco-Matin

Carros souffle en gardant un oeil sur les fumerolles

Après le terrible début de semaine, une course est engagée pour panser au plus vite les plaies matérielle­s. La route qui mène au village pourrait être rétablie à la circulatio­n en soirée

- MICHEL DIVET mdivet@nicematin.fr

L’inquiétude était toujours présente hier à Carros après l’impression­nant incendie survenu en début de semaine entre les Plans-de-Carros et le village (lire Nice-Matin des 25 et 26 juillet). Et le sentiment demeurera encore présent pendant quelques jours, c’est certain. Il faut dire que le choc a été terrible, ébranlant un peu tous les Carrossois, directemen­t concernés ou non par le sinistre. Cette inquiétude, la mairie essaye d’y répondre du mieux possible.

Préparer l’après

Avant-hier soir, encadrées par la police municipale après accord des pompiers, quarante personnes ont pu regagner les habitation­s un temps en zone d’alerte. Six d’entre elles ont préféré repartir après avoir vérifié que tout allait bien et ont passé la nuit chez des amis ou dans la famille. Hébergées gracieusem­ent, six autres personnes ont quant à elle dormi à la résidence hôtelière « Lou Castellet ». Hier matin, une réunion Les Carrossois sont hypervigil­ants depuis 48 heures. Les pompiers ont reçu de très nombreux appels leur signalant des fumées suspectes. Pour sa part, le service départemen­tal d’incendie et secours (Sdis) a maintenu un dispositif important afin de tuer dans l’oeuf tout départ de feu. « Nous avons conservé sur site quatre groupes de dix-huit hommes chacun, avec le renfort de seize hommes de Force 06 et le soutien de neuf autres pompiers du groupe d’appui feux de forêts, le GAFF, chargés d’éteindre les départs dans les secteurs difficiles d’accès », confie le commandant Christian Caumes, commandant des opérations de secours hier, un PC étant installé depuis Hier soir, les fumerolles ont cessé d’être alarmantes dans plusieurs secteurs surveillés de près.

organisée dans le cadre du plan communal de sauvegarde (PCS), placée sous l’autorité du maire, Charles Scibetta, a permis de préparer « l’après ».

lundi au collège Langevin. « En complément, un hélicoptèr­e bombardier d’eau est positionné au bec de l’Estéron et intervient

Première mesure dans le calendrier : la réouvertur­e de la route métropolit­aine 1 (RM1) à partir de l’école Guillonnet et jusqu’au village. La commune a sollicité Le dispositif important hier sera allégé ce jeudi.

quand le GAFF ne peut pas intervenir sur le terrain .» Hier soir, les secours devaient se déclarer « maître du feu », une

les services de Force 06, de la métropole Nice Côte d’Azur et de l’Office national des forêts pour une sécurisati­on des abords. Les technicien­s étape importante vers un retour à la normale. Cette dernière nuit, le dispositif a été allégé et devrait le rester ce jeudi. devraient être à pied d’oeuvre dès ce matin. Les arbres calcinés les plus menaçants seront abattus. Une réouvertur­e de la voie est espérée ce jeudi en soirée ou au plus tard demain.

La solidarité sera sollicitée

Pour les démarches administra­tives, un numéro de la Maison d’accueil des victimes de la Ville de Nice a été mis à dispositio­n des administré­s (04.97.13.52.00), avec la possibilit­é d’avoir également une écoute en mairie. Pour ce qui est de l’aspect dégâts, la commune recommande aux victimes de contacter au plus vite les assurances, de faire un état des dommages subis et d’indiquer ce qui peut ou pas être pris en charge par ces dernières. «On demande aux gens concernés de fournir en mairie ces précieuses informatio­ns pour voir ensuite ce qui pourrait être fait pour ce qui n’est pas remboursé dans le cadre de la solidarité », confie le maire qui évoque la mobilisati­on de la commune, celle de NCA et du Départemen­t. « Mouiller au maximum les parties brûlées en contact avec le vert », « La meilleure des réponses à tout cela est la prévention »,

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(Photo S.B.) (Photo Sébastien Botella)

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