Bejo et Hazanavicius, deux « redoutables » bientôt à Nice pour défendre leur « Godard rieur »
En lice pour la Palme d’or au dernier Festival de Cannes, Le Redoutable, adaptation en mode fiction de la vie de Jean-Luc Godard période Anne Wiazemsky (1), héroïne de La Chinoise qu’il épousera l’été 1967, sera sur les écrans le 13 septembre. En attendant un autre couple de « cinéma », Michel Hazanavicius, réalisateur du film et Bérénice Bejo, sa compagne-interpréte, assurent une petite tournée estivale d’avant-premières, dont le Pathé-Massena de Nice le 25 août à 20 heures. Mais c’est à Aix-en-Provence, au Pigonnet, l’hôtel très 7e art de Christophe Lambert où gravite également ce jour-là une proche, Mélanie Doutey, que nous cueillons le couple qui confirme ne pas être dans l’identification.
Prise de distances
« Nous n’avons pas du tout le même genre de rapports que Jean-Luc Godard et ses femmes ! », rit de bon coeur Bérénice qui avoue avoir hésité avant de renouer côté plateaux avec son oscarisé de compagnon. « Je me suis demandé si ce n’était pas too much de travailler encore avec Michel. Mais comme ça me faisait plaisir de le retrouver dans une comédie, je n’allais pas bouder ce plaisir ! », tranche l’actrice qui endosse le rôle de Michèle Rosier, réalisatrice et scénariste disparue en avril dernier...
Aucune réaction de Godard
Dans la peau du réalisateur phare de la Nouvelle Vague, Louis Garrel, pour une « redoutable » composition « à la Pierre Richard ». « J’ai pris une figure pop pour en faire une fiction. Ce n’est pas un film sur Godard mais une comédie. Le film ne fait pas mal. Il ne pique pas les yeux! », réagit Michel Hazanavicius qui réfute toute idée de biopic pour exégètes de l’oeuvre godardienne. « Je pense que Godard vit sa vie et regarde ça de très loin. D’ailleurs je n’ai eu aucun retour de sa part. Ce qui n’est pas plus mal car je ne m’attends pas à une réaction super sympa. Ce n’est pas son genre de se rendre sympathique... Je pense tout de même lui rendre hommage », conclut le réalisateur de The Artist qui cite Le Mépris, À Bout de Souffle ou Bande à part comme son Top 3 intime du mystérieux Franco-Suisse. 1. Le film s’inspire du roman autobiographique de cette dernière, Un an après.